Les jeunes et l’activité physique

Les jeunes canadiens ne sont pas assez actifs selon ParticipAction.

Les élèves canadiens ne bougent pas assez et cela nuit à leur cerveau

En matière d’activité physique, les élèves canadiens sont médiocres. L’organisme ParticipACTION, qui leur donne la note D+, constate que moins de 4 jeunes sur 10 (35 %) âgés de 5 à 17 ans et seulement 6 sur 10 (62%) des 3 à 4 ans satisfont aux niveaux recommandés d’activité physique pour leur groupe d’âge.

Dans son Bulletin 2018 de l’activité physique chez les enfants et les jeunes, ParticipACTION se désole de la léthargie des jeunes. Une situation qui pourrait nuire à la santé de leur cerveau, les rendre moins attentifs, altérer négativement leur humeur et les empêcher d’atteindre leur plein potentiel à l’école et à l’extérieur de celle-ci.

« Depuis des décennies, nous savons que l’activité physique améliore la santé cardiovasculaire, qu’elle contribue à maintenir un poids santé et qu’elle renforce les os et les muscles des enfants », observe Mark Tremblay, conseiller scientifique en chef du Bulletin de ParticipACTION et directeur de l’Institut de recherche sur les saines habitudes de vie et l’obésité du Centre hospitalier pour enfants de l’Est de l’Ontario (CHEO-HALO).

les jeunes et l’activité physique
Seulement 35% des élèves âgés de 5 à 17 ans et 62% des 3 à 4 ans satisfont aux niveaux recommandés d’activité physique pour leur groupe d’âge.

Lien entre activité physique et santé du cerveau

ParticipACTION voulait déterminer l’influence de l’activité physique sur le cerveau, l’organe le plus complexe de l’organisme des enfants. L’activité physique, insiste M. Tremblay, a un profond impact sur la santé du cerveau des enfants, car elle leur procure de meilleures fonctions cognitives et une santé mentale optimale. Mais, déplore le chercheur, peu de jeunes profitent de ses bienfaits. « C’est le temps de les faire bouger plus. La santé de leur cerveau en dépend, recommande-t-il.

L’activité physique régulière, même en courtes séquences, peut aider le cerveau des enfants à plusieurs niveaux.Mark Tremblay
Mark Tremblay va encore plus loin : « Les enfants qui sont plus actifs ont une meilleure estime de soi et sont généralement plus concentrés et moins stressés que leurs pairs moins actifs. Par exemple, les élèves qui font de l’exercice avant un examen présentent un meilleur fonctionnement du cerveau que ceux qui sont moins actifs. De plus, les enfants qui ont des troubles neurologiques, comme les troubles du spectre de l’autisme et le TDAH, pourraient profiter d’une plus grande amélioration en termes de réflexion et d’apprentissage grâce à l’activité physique régulière. »

Les jeunes et l’activité physique
L’activité physique des jeunes affecterait leur estime d’eux-mêmes
Afin de soutenir le développement de cerveaux forts et en meilleure santé, nous devons encourager les enfants à faire suffisamment d’activité physique vigoureuse chaque jour.Elio Antunes, président et chef de la direction de ParticipACTION.
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Selon les chercheurs, des enfants actifs sont aussi plus heureux.

Elio Antunes, président et chef de la direction de ParticipACTION, va dans le même sens. « La recherche démontre que les enfants actifs performent mieux à l’école et sont généralement plus heureux. Nous devons donner l’exemple et aider les enfants à réussir. Évidemment, la vie moderne peut nous empêcher de prendre le temps d’être actifs, mais j’encourage chaque famille à l’essayer. Et surtout, profitez encore plus de l’extérieur parce que c’est un puissant antidote au stress pour nos enfants. »

Les notes les plus faibles de l’édition 2018 du Bulletin sont D+ pour l’ensemble de l’activité physique. La note D sanctionne le comportement sédentaire et F le mouvement sur 24 heures. Encore une fois, pour ParticipACTION, l’activité physique n’a pas besoin d’être intense. Se lever du canapé, marcher, courir, s’éloigner des écrans (télé, ordinateurs, portables…), etc. contribue grandement à la santé physique et cérébrale des enfants.

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Catégories : Politique, Santé, Société
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