Vue de la partie historique de la ville de Québec depuis un fort militaire qui surplombe la ville. Photo Credit: Radio-Canada

Journée nationale des peuples autochtones : réécrire nos livres d’histoires

Le 21 juin est la journée de solstice qui coïncide au Canada avec la commémoration de la Journée nationale des peuples autochtones. Le gouvernement du Québec en profitait hier pour annoncer sa décision de procéder au remplacement des manuels d’histoire utilisés dans les écoles secondaires de la province afin d’y ajouter plus de contenu sur les peuples autochtones.

Sylvie Barcelo – YouTube

Selon la sous-ministre québécoise de l’Éducation, Sylvie Barcelo, les recommandations de la Commission de vérité et de réconciliation du Canada, en 2015, vont guider la révision du programme d’histoire du secondaire pour mieux rendre compte du point de vue autochtone. Les élèves de troisième secondaire travailleront avec de nouveaux manuels d’histoire dès cet automne.

Ils apprendront davantage sur l’histoire des peuples autochtones du pays, notamment en ce qui concerne les pensionnats indiens, et sur la terminologie appropriée pour les désigner.

Les nombreuses origines amérindiennes des noms de villes canadiennes

Les noms des villes canadiennes et québécoises ont souvent des origines francophones et anglophones, mais l’influence de la culture amérindienne sur le choix de ces noms est majeure. Souvent, il y a plus d’une seule explication quant au choix du nom d’une ville en raison de la présence à l’origine dans ces endroits de tribus amérindiennes s’exprimant dans des langues différentes.

Québec, la capitale du Québec

Nom dérivé du mot amérindien kebek, qui désigne un détroit ou un passage qui se rétrécit. Ce nom serait d’origine algonquine. En 1632, l’explorateur Samuel de Champlain décrivait l’endroit comme suit dans ses notes : « Un détroit dans le fleuve, comme le disent les Indiens. » Il faisait référence au mot algonquin signifiant « passage étroit » ou « détroit », employé pour désigner le resserrement du fleuve à la hauteur du cap Diamant. Le terme est commun à l’algonquin, au cri et au micmac et a la même signification dans les trois dialectes.

La ville de Québec.
La ville de Québec. © Gilbert Bochenek

Ottawa, la capitale du Canada

La capitale du pays a porté le nom de Bytown jusqu’en 1855, en l’honneur du colonel John By (1781-1836), membre de la Royal Engineers, à qui le gouvernement britannique avait confié la construction du canal Rideau. Le nom « Ottawa » est dérivé du terme algonquin adawe, qui signifie « commercer ». On appelait ainsi la tribu qui contrôlait le commerce sur la rivière des Outaouais. Le nom « Ottawa » a été donné d’abord à la rivière, puis à la ville.

Ville d'Ottawa, la capitale du Canada.
Ville d’Ottawa, la capitale du Canada. © Digging.holes

Toronto, la capitale économique du Canada

L’origine exacte du mot est incertaine. Pendant plusieurs années, on croyait qu’il s’agissait d’un terme huron signifiant « lieu de rencontres ». Cependant, de récentes études indiquent peut-être une origine mohawk. L’expression mohawk « tkaronto » était utilisée pour décrire les enceintes de pieux reliées à la pêche situées à The Narrow, près de l’endroit où se trouve de nos jours la ville d’Orillia non loin de Toronto. Le nom a été relevé par Samuel de Champlain en 1615 et se traduit littéralement par « où se trouvent des arbres sortant de l’eau ».

Ville de Toronto.
Ville de Toronto. © Wladyslaw

Winnipeg, la capitale du Manitoba

Nom de la capitale du Manitoba, mais aussi d’un lac et d’une rivière. Le terme provient du mot cri winnipi , qui peut se traduire par « eau sale » ou « eau sombre ». Le lac a d’abord été nommé Sea Lake par Thompson en 1816. La région métropolitaine de Winnipeg, un regroupement de municipalités voisines, a été créée le 1er novembre 1960, et Winnipeg a été reconnue comme grande ville le 1er janvier 1972.

La ville de Winnipeg.
La ville de Winnipeg. © Benw

L’origine du nom du Canada
En 1535, deux jeunes autochtones indiquèrent à l’explorateur Jacques Cartier le chemin de « kanata ».
Ils faisaient allusion au village de Stadaconé, « kanata » étant simplement le mot qui désignait un « village » ou une bourgade dans la langue des Hurons ou des Iroquois.
Faute d’une autre appellation, Cartier baptisa du nom de « Canada » non seulement Stadaconé (emplacement actuel de la ville de Québec), mais également tout le territoire gouverné par son chef, Donnacona.
Le nom en vint bientôt à s’appliquer à une région beaucoup plus étendue. En effet, sur les cartes de 1547, tout le territoire au nord du fleuve Saint-Laurent est appelé « Canada

Rencontre entre Donnacona et Jacques Cartier // Photo: Collection numérique de la Bibliothèque nationale

RCI avec La Presse canadienne et Radio-Canada

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Catégories : Autochtones, Société
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