Dans plusieurs pays d’Afrique de l’Ouest, la sécheresse résultant des faibles précipitations a porté un sérieux coup aux récoltes et aux réserves de fourrages et d’eau pour le bétail. Les prix des denrées alimentaires sont aussi montés en flèche. Tout cela a précipité l’arrivée de la « soudure », et des risques élevés de famine dans des pays du Sahel comme le Burkina Faso, le Mali, le Niger, le Tchad, le Sénégal et la Mauritanie.
Jusqu’à 5,8 millions de personnes auront besoin d’une aide alimentaire et plus de 1,6 million d’enfants risquent cette année une malnutrition aiguë. C’est une augmentation de 50 % par rapport à la dernière crise nutritionnelle majeure du Sahel en 2012.
David Bulman, le représentant du PAM au Burkina Faso, prend part à la distribution des denrées alimentaires aux populations vulnérables.
(Photo PAM).
Certaines des populations les plus touchées sont au Burkina Faso et au Mali. Elles ont le malheur de se trouver dans des zones peu sûres. Mais grâce à l’appui de donateurs comme le Canada, le Programme alimentaire mondial (PAM) prévoit de venir en aide à 725 000 personnes grâce à un mélange de transferts alimentaires et monétaires aux populations les plus vulnérables, en particulier les femmes et les enfants.
Pour les travailleurs humanitaires, donner des réponses urgentes dans un environnement incertain sur le plan sécuritaire est tout sauf aisé. Pourtant, le Canadien David Bulman, le représentant du PAM, et son équipe ont trouvé une façon d’opérer dans ce contexte difficile. Il nous l’explique.
ÉcoutezLe PAM met l’accent sur l’accès à une éducation de qualité pour tous, la santé, la nutrition, le développement rural et l’égalité des sexes. Sauf que couvrir des domaines aussi vastes pour une population aussi nombreuse nécessite des fonds. Juste pour les six prochains mois, le PAM a besoin de 28,4 millions de dollars pour couvrir ses besoins alimentaires et nutritionnels.
Après les violences de 2012 dans le nord du Mali et la détérioration de la situation sécuritaire, des milliers de familles se sont réfugiées au Burkina Faso. Le PAM fournit une aide alimentaire à environ 25 000 réfugiés maliens au Burkina Faso.
De passage au Sénégal, au Mali et au Niger du 17 au 22 mai 2018, David Beasley, le directeur général du Programme alimentaire mondial, soulignait que son organisation avait besoin de 165 millions de dollars pour répondre aux besoins de 3,5 millions de personnes durant la saison de soudure.
Jusqu’à 5,8 millions de personnes, dont des femmes et des enfants, ont besoin d’aide alimentaire en Afrique de l’Ouest.
(photo PAM)
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