Une scène de violence à Toronto. Photo : Radio-Canada/Kelly Malone

Combattre la radicalisation menant à la violence par la recherche sur les causes

L’Université de Waterloo a reçu près de 250 000 $ du Fonds fédéral pour la résilience communautaire dans le but de mener une recherche sur les raisons de la radicalisation menant à la violence. Ce fonds appuie les efforts du Centre canadien d’engagement communautaire et de prévention de la violence visant à concrétiser l’engagement de Sécurité publique Canada envers la prévention de la radicalisation menant à la violence.

Déterminer les facteurs qui incitent à l’engagement dans les conflits internationaux

Le Canada n’est pas à l’abri du phénomène de radicalisation menant à la violence. Une réalité triste qui se traduit par des attentats et autres agressions mortelles contre la population, les forces de sécurité et autres hauts responsables.

Les cas de Saint-Jean-sur-Richelieu et d’Ottawa en 2014, ainsi que d’autres agressions au Centre de recrutement de Toronto, les menaces d’attaque au couteau et les cas de violences inexpliquées qui gangrènent la ville de Toronto en ce moment, entre autres, sont évocateurs d’une situation suffisamment préoccupante pour susciter une attention plus soutenue.

À Ottawa, les responsables veulent avant tout comprendre les facteurs qui incitent à la radicalisation menant à la violence, pour mieux les cerner et proposer des solutions à la base. C’est pourquoi l’accent est mis sur le soutien des initiatives de recherche qui permettent de renforcer la compréhension de cet enjeu.

Les facteurs qui poussent certaines personnes à se radicaliser vers la violence varient. C’est pourquoi il est si important de soutenir les initiatives de recherche qui se penchent sur ce large éventail d’éléments, parmi lesquels on compte des motifs personnels, psychologiques et sociaux, qui rendent une personne vulnérable aux messages extrémistes et les poussent ultimement à commettre des actes terroristes. Le financement de l’Université de Waterloo nous aidera à structurer nos futurs programmes de prévention et d’intervention au Canada et ainsi garder les Canadiennes et les Canadiens hors de danger.  Bardish Chagger, leader du gouvernement à la Chambre des communes et députée

La propagande djihadiste se fait dans les médias sociaux. Photo : iStock/HyperionPixels

Mettre en place des programmes canadiens pour contrecarrer la radicalisation

Un projet innovant de l’Université de Waterloo reçoit du financement issu du Fonds pour la résilience communautaire depuis trois ans.

Ce projet est intitulé : « 

Radicalisation des combattants étrangers : Acquisition, analyse et modélisation de données préliminaires avancées
 ».

Il met l’accent sur l’étude des antécédents, des expériences et des points de vue des Canadiens, ainsi que ceux des combattants étrangers occidentaux.

Les chercheurs se penchent aussi sur le rôle des médias sociaux dans le recrutement des combattants qui cèdent le plus souvent à la propagande djihadiste en ligne.

Les faits en bref
Le projet consiste en une série d’entrevues avec des ex-combattants étrangers et leur famille. Puis, les données collectées seront analysées afin de combler nos lacunes au sujet des personnes qui participent à la radicalisation menant à la violence et de leurs proches.

Pour l’exercice 2017-2018, le Fonds pour la résilience communautaire disposait de 2,4 millions de dollars pour financer les projets existants et les nouveaux projets. Et il a 4,4 millions de dollars pour l’exercice 2018-2019.

Pour l’exercice 2019-2020 et les exercices ultérieurs, le fonds disposera de 7 millions de dollars chaque année pour les projets existants et les nouveaux projets.

Le Centre canadien d’engagement communautaire et de prévention de la violence finance des organisations qui travaillent à contrecarrer la radicalisation menant à la violence au Canada par l’entremise du Fonds pour la résilience communautaire.

Les projets financés par le Fonds pour la résilience communautaire amélioreront la capacité du Canada à traiter de la radicalisation à l’échelle locale en soutenant la recherche et les programmes en intervention, le partage d’information et les activités de sensibilisation.

La compréhension des motifs d’engagement permettra de créer des programmes canadiens pour empêcher la radicalisation menant à la violence et d’améliorer les ressources qui y sont consacrées. Par ailleurs, il faut doter les responsables chargés de l’application de la loi d’outils nécessaires à une meilleure compréhension de leur rôle, tout comme les représentants du gouvernement.

 Bien des choses ont été écrites sur les raisons qui poussent les Occidentaux à devenir des combattants étrangers, mais il est rare que la recherche se penche principalement sur les données primaires, se fondant sur des interactions avec ceux qui ont véritablement fait le voyage. Se faire une idée plus claire de leurs antécédents, de leurs motivations et de leurs expériences nous apportera des précisions qui nous aideront dans la prévention de la radicalisation, en plus de nous aider à intervenir de façon efficace quand un combattant rentre au Canada ou ailleurs. Lorne Dawson, Université de Waterloo

Source : Sécurité publique et Protection civile Canada

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Catégories : Politique, Société
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