Un homme promène son chien à Montréal proche du parc où Fredy Villanueva a été tué sous les balles de la police de Montréal le 9 août 2008. (Crédit photo : La Presse Canadienne/Paul Chiasson)

Aucun monument à la mémoire de Fredy Villanueva, dénonce un groupe de militants

Le 9 août 2008, Fredy Villanueva était tué par les balles des policiers à deux pas du parc Henri-Bourassa, au cœur de l’arrondissement de Montréal-Nord. Dix ans plus tard, des militants regrettent l’absence de proposition commémorative publique prévue à la mémoire du jeune homme mort à 18 ans.

Dans une conférence de presse organisée mercredi par le comité de soutien à la famille Villanueva, plusieurs voix ont critiqué la décision des élus de l’arrondissement de ne pas inclure un hommage officiel à Freddy Villanueva durant l’inauguration le 21 septembre prochain de la place de l’Espoir, une place publique de 11 000 pieds carrés installée dans la partie sud-est du parc ainsi réaménagée.

La place de l’Espoir (Crédit photo : Arrondissement de Montréal-Nord)

« Pour nous, c’est une gifle, une claque en pleine face », a déclaré à La Presse canadienne Will Prosper, documentariste et militant des droits civils.

À défaut d’un monument ou d’une murale (projet lui aussi abandonné) mentionnant le nom de Fredy Villanueva, la place de l’Espoir accueillera une « capsule temporelle » représentée par une boîte contenant des messages et des témoignages de citoyens. L’intérieur de cette capsule ne sera ouvert qu’en 2065 dans le cadre du 150e anniversaire de Montréal-Nord.

Le décès de Fredy Villanueva avait été suivi de violentes émeutes à Montréal-Nord dans la nuit du 10 au 11 août 2008. Pour marquer le 10e anniversaire de la tragédie, un rassemblement aura lieu le 9 août à partir de 17 h au parc Henri-Bourassa.

(Avec La Presse canadienne et Radio-Canada)

Le militant Will Prosper lors d’une conférence de presse organisée à Montréal le mercredi 1er août 2018 à côté du parc où Fredy Villanueva a été tué sous les balles de la police le 9 août 2008. (Crédit photo : La Presse canadienne/Paul Chiasson)

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