Le CHIME est le résultat d'une collaboration entre plusieurs universités nord-américaines, dont l'Université McGill, l'Université de Toronto et l'Université de Colombie-Britannique, et le Conseil national de recherches du Canada. PHOTO LA PRESSE CANADIENNE

Carte 3D des galaxies grâce au télescope révolutionnaire canadien qui scrute l’Univers

Le nouveau radiotélescope CHIME est le résultat d’une collaboration entre plusieurs universités nord-américaines, dont l’Université McGill à Montréal, l’Université de Toronto et l’Université de la Colombie-Britannique, ainsi que le Conseil national de recherches du Canada.

Des scientifiques canadiens tentent de tracer une carte en relief de l’Univers, tel qu’il était à l’origine du Big Bang grâce à ce nouveau télescope en forme de demi-lune d’une puissance phénoménale.

Il est l’unique appareil de son genre dans le monde. Il possède assez de puissance de calcul pour que les scientifiques puissent mieux percer trois frontières de l’astronomie, soit la naissance de l’univers, la nature des étoiles lointaines et les ondes gravitationnelles.

L’appareil révolutionnaire, qui se trouve dans un observatoire situé au sud de Penticton, en Colombie-Britannique, est au coeur de l’expérience canadienne de cartographie de l’intensité de l’hydrogène (CHIME).

Canadian Astronomical Society

Un outil tourné vers le lointain

Il peut mesurer la composition de la mystérieuse énergie sombre, aussi connue sous le nom d’énergie noire, qui a joué un rôle de tous les instants dans toute l’histoire de l’expansion de l’Univers

Ce puissant télescope de quatre cylindres en « U » de 100 mètres de longueur faits d’un treillis métallique peut capter les signaux produits par l’Univers durant son enfance et qui sont extrêmement faibles.

Ces ondes sont ensuite analysées par les ordinateurs du télescope qui peuvent effectuer sept quadrillions d’opérations par seconde, c’est-à-dire autant que si chaque habitant de la Terre résolvait un million de multiplications chaque seconde.

Explications plus scientifiques

Deborah Good – Photo : UBC

Deborah Good, une doctorante de l’Université de Colombie-Britannique qui participe au projet, explique que, contrairement aux radiotélescopes traditionnels, celui utilisé dans le cadre du CHIME est composé de quatre réflecteurs cylindriques disposés côte à côte contenant un total de 1024 antennes pouvant mesurer de brefs éclats de lumière dans le spectre des ondes radioélectriques baptisés « sursauts radio rapides ».

Les sursauts radio rapides sont composés de photons, qui sont des particules de lumière pouvant être dispersées par les gaz ou la poussière présents dans l’espace. Plus ils sont loin, plus ils sont dispersés.

Même si le radiotélescope est très sensible, repérer des sursauts radio rapides ressemble un peu à chercher une aiguille dans une botte de foin avec une immense loupe, a ajouté la chercheuse. « Si vous regardez au bon endroit, vous la trouverez », a-t-elle mentionné.

À ceux qui voient dans les sursauts radio rapides un possible signe de vie extraterrestre, Mme Good répond par la négative. « Il existe une foule de théories présentement, mais nous sommes sûrs d’une chose : les extraterrestres n’ont rien à voir là-dedans », a-t-elle lancé en riant.

Aide-mémoire…
Des scientifiques canadiens sont à la recherche de la vie extraterrestre
L’Institut de recherche sur les exoplanètes (iREx), qui a été fondé en 2015 à l’Université de Montréal et qui regroupe une vingtaine de chercheurs, espère être le premier à l’origine de la découverte de la vie ailleurs dans l’Univers.
L’objectif pourrait sembler naïf étant donné les ressources déjà importantes déployées depuis plusieurs années aux États-Unis et l’annonce il y a quelques mois d’un nouvel investissement scientifique majeur dans ce domaine par un milliardaire russe.
Selon René Doyon, professeur en astrophysique et directeur du nouvel Institut de recherche sur les exoplanètes (iREx) à l’Université de Montréal, c’est effectivement un plan de match très ambitieux « qui ne se fera pas demain matin, c’est un programme qui va probablement s’échelonner sur plusieurs décennies », a-t-il expliqué en entrevue téléphonique avec La Presse canadienne.
« Cette volonté d’être les premiers n’a rien de fantaisiste ou d’exagéré, a-t-il indiqué. C’est notre équipe de recherche qui a été la première au monde, en 2008, à photographier un système de planètes hors de notre système solaire.

RCI avec La Presse canadienne, le Conseil national de recherches du Canada et CBC

En complément

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Catégories : Internet, sciences et technologies
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