Le 8 août 1988 à 8 h, Félix Leclerc est mort sur la célèbre île d’Orléans non loin de la ville de Québec où il s’était retiré. Il venait d’avoir sept jours plus tôt 74 ans. Il aurait aujourd’hui 104 ans!
Même après toutes ces années, le Québec et la France se souviennent encore très bien du passage dans leur vie culturelle de cette icône de la chanson québécoise. Beaucoup de jeunes auteurs-compositeurs-interprètes québécois se réclament du célèbre chansonnier.
Ambassadeur de la culture québécoise, il l’a fait rayonner dans la francophonie, particulièrement en France, où la chanson d’ici a fini par gagner ses lettres de noblesse grâce à lui.
Félix Leclerc a composé près de 150 chansons, dont Moi mes souliers, pour laquelle il a reçu en 1951, en France, le Grand Prix du disque de l’Académie Charles-Cros. En 1958, il a obtenu ce prix de nouveau, cette fois pour l’ensemble de son œuvre.
Félix Leclerc – Moi, Mes Souliers
Une mort qui a eu l’effet d’une bombe des deux côtés de l’Atlantique
L’effet de sa disparition au Québec s’apparentait à l’impact créé partout sur la planète par le décès d’Elvis quelques années plus tôt.
À Montréal, Philippe Rezzonico, journaliste culturel passionné de musique et de spectacles, raconte : « Dans les jours suivants son décès, le 8 août 1988, tous les disquaires québécois avaient placé les albums de Félix à l’entrée de leur magasin ou préparé des présentoirs contenant exclusivement son œuvre. On revivait, à peine à plus petite échelle, ce que nous avions vécu 11 ans plus tôt, lors du décès d’Elvis Presley. »
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Une oeuvre immortelle
Félix Leclerc est LA figure de proue de la musique québécoise. Il peut se vanter d’avoir donné aux Québécois une présence internationale sur la scène musicale que personne encore de chez nous, à l’exception peut-être de Céline Dion, n’est parvenu à égaler d’une manière aussi rapide et éclatante. C’est en 1950 que les Parisiens l’ont adopté.
On lui doit des chansons comme Le p’tit bonheur, Bozo, Le train du Nord, L’hymne au printemps et Le tour de l’île.
À l’émission Pour une chanson en 1960, le chanteur et poète Félix Leclerc, interviewé par l’animateur québécois Jacques Languirand. © Radio-Canada/André Le Coz
RCI avec La Presse canadienne et la contribution de Anne-Josée Cameron et Philippe Rezzonico de Radio-Canada
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