Thérèse Lavoie-Roux, Crédit : Radio-Canada

Montréal rend hommage à une femme politique et professeure émérite : le nom de Thérèse Lavoie-Roux attribué à une rue

Le Comité de toponymie de la ville de Montréal a retenu le nom de Thérèse Lavoie-Roux dans le cadre de l’opération Toponym’Elles. Il s’agit d’une banque de toponymie féminine de la ville, dont le but est d’accroître la présence des femmes dans la toponymie montréalaise. Une avenue dans l’arrondissement d’Outremont portera le nom de Mme Lavoie-Roux, qui est considérée comme l’une des figures marquantes de la scène publique québécoise, montréalaise et canadienne.

La nouvelle voie publique sera comprise entre les avenues McEachran, à l’ouest et Durocher à l’est. En 2019, cette avenue sera prolongée jusqu’à l’avenue du Parc, dans l’arrondissement de Rosemont-La Petite-Patrie. Actuellement en construction sur l’ancienne gare de triage d’Outremont, elle constituera l’axe principal traversant le nouveau quartier du site Outremont et ses abords.

Une empreinte indélébile dans le milieu éducatif

Mme Lavoie-Roux est de ces femmes de tête qui ont marqué les esprits par leur engagement, leur détermination et leur abnégation au travail. Dans le milieu universitaire, à l’Université de Montréal notamment, à l’École de service social, à l’école de réhabilitation et à l’Institut Marguerite-d’Youville, elle a laissé un grand héritage.

En plein cœur de la Révolution tranquille au Québec, elle est apparue comme l’une des principales actrices. C’était la toute première femme à occuper le poste de commissaire et vice-présidente de la Commission des écoles catholiques de Montréal (CECM). De 1970 à 1976, elle a été au cœur d’importants changements au sein de la Commission qui accueillait de plus en plus d’immigrants. Elle avait mis en place de nouvelles classes d’accueil et renforcé les efforts en vue de la francisation, etc.

Des actions qui lui ont donné une grande visibilité et l’ont poussé vers les sommets sur la scène provinciale et nationale.

Le premier ministre Robert Bourassa et sa collègue Thérèse Lavoie-Roux s’entretiennent à Québec, le 18 février 1989. Photo : La Presse canadienne / Jacques Boissinot

Ministre et sénatrice

Thérèse Lavoie-Roux devient tour à tour ministre de la Santé et des Services sociaux dans le cabinet de Robert Bourassa de 1985 à 1989 et membre du Sénat canadien de 1990 à 2001, en tant que représentante du Parti progressiste-conservateur. Elle va démissionner du Sénat le 12 mars 2001, date de son 73e anniversaire.

Parmi ses faits d’armes, en tant que politicienne, on compte les changements amorcés après le dépôt d’un rapport de 900 pages, à la suite des travaux de la commission dirigée par Jean Rochon, sur les structures et les coûts du système de santé québécois.

Le rapport contient les recommandations de plus de 400 experts qui proposent que l’universalité et la gratuité des soins soient maintenues et que le fédéral accorde plus d’aide au système de santé. Des sujets qui demeurent d’actualité. La réforme entreprise par Mme Lavoie-Roux mettait l’accent sur une plus grande polyvalence des employés, sur la légalisation de la profession de sage-femme et sur une plus grande régionalisation du système de santé.

La native de Rivière-du-Loup, sur la rive sud du fleuve Saint-Laurent, au Québec, souffrait d’une maladie dégénérative qui a fini par l’emporter, en février 2009, à 80 ans.

RCI avec la ville de Montréal et Radio-Canada
Catégories : Politique, Société
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