Le trio Vishtèn Photo : © Jacinta Bernard Photography

Vishtèn, de la musique acadienne qui rayonne dans le monde

Peu après la Fête nationale de l’Acadie, le 15 août dernier, nous vous présentions Vishtèn, un groupe musical qui représente fièrement et internationalement la culture et l’identité de la plus grande minorité francophone canadienne à l’extérieur du Québec.

Au fil du temps, ce trio de musique acadienne a gagné un espace respectable sur la scène internationale. Ses membres, les multi-instrumentistes Emmanuelle et Pastelle LeBlanc de l’Île-du-Prince-Édouard et Pascal Miousse des Îles-de-la-Madeleine, combinent des arrangements musicaux de chansons acadiennes traditionnelles avec des créations originales aux saveurs celtiques et aux influences rock et indie-folk.

Ces dernières semaines, leurs spectacles en Europe ont fait sensation en raison de leur originalité et de leurs rythmes colorés. Cela fait 15 fois que Vishtèn traverse le Vieux Continent.

Qu’est-ce qui différencie cette musique aux nuances celtiques de la musique britannique ou des chansons traditionnelles françaises?

Photo : © Jacinta Bernard Photography

En septembre, le groupe présentera son sixième album. Horizons, nous dit Emmanuelle Leblanc, sera un voyage dans des territoires lointains de l’imagination.

Photo : Tirée du compte Instagram du groupe.

Les prochains mois seront donc bien chargés pour le trio :


Des informations sur les Acadiens et l’Acadie

(Photo: ©Tourisme Nouvelle-Écosse)

L’Acadie, un territoire – Fruit de la colonisation française du XVIIe siècle sur la côte atlantique nord-américaine, l’Acadie a été le site des premiers établissements agricoles européens dans ce qui allait devenir le Canada. En utilisant le français comme langue maternelle et le sentiment d’appartenance acadien dans les provinces maritimes du Canada, l’Acadie se trouvait dans un certain nombre de communautés concentrées principalement dans le nord, le nord-est et le sud-est de la province du Nouveau-Brunswick, des deux côtés de la Nouvelle-Écosse et dans la région évangélique de l’Île-du-Prince-Édouard. Sont également incluses les populations d’origine acadienne hors Acadie, ce que l’on appelle la « diaspora acadienne », qui vivent au Québec (Gaspésie, Îles-de-la-Madeleine, etc.), en France ou en Louisiane, partagent la mémoire collective de la déportation.

L’Acadie, une identité – C’est l’une des minorités francophones du Canada qui a le mieux réussi à développer un véritable sentiment d’appartenance. Les institutions politiques ont rassemblé les Acadiens collectivement depuis la fin du XIXe siècle. Aujourd’hui, il existe un grand nombre d’institutions, d’entreprises et d’associations qui se considèrent comme uniques dans leur identité. Les Acadiens interagissent avec les gouvernements provinciaux (Nouveau-Brunswick, Nouvelle-Écosse et Île-du-Prince-Édouard) ainsi qu’au niveau fédéral. Ces échanges ont permis d’acquérir et de maintenir des droits linguistiques, notamment dans les écoles.

Fête nationale de l'Acadie

(Photo : ©Tourisme Nouvelle-Écosse)

Acadie, les origines – Elles remontent aux voyages effectués au service du roi de France par l’explorateur italien Giovanni da Verrazzano. En 1524-1525, il explore la côte atlantique de l’Amérique du Nord et donne le nom Archadia ou Arcadia en italien, à une région voisine de l’actuel État américain du Delaware. En 1566, le cartographe Bolongnini Zaltieri a donné un nom similaire, Larcadia, à une région située loin au nord-est de la première, qui est devenue la Nouvelle-Écosse et le Nouveau-Brunswick. Dans ses notes de 1524, l’explorateur portugais Estevao Gomes inclut aussi Terre-Neuve dans la région qu’il appelle Arcadia.

Présence française (1534-1713) – L’abondance de la morue à Terre-Neuve est connue bien avant les explorations de Jacques Cartier. En 1534, lors du premier de ses trois voyages au Canada, Cartier rencontre les Micmacs à Chaleur.

La Grande Révolte (ou Grande Déportation acadienne) – En moins de 150 ans, cette colonie, avec ses 15 000 habitants à l’époque, avait prospéré, d’abord sous le régime français et, depuis 1713, sous le régime anglais. En 1755, les autorités britanniques, percevant la montée en puissance du peuple akkadien comme une menace pour leur plan de colonisation, expulsent systématiquement la population akkadienne.

C’est le début de la Grande Révolte qui a vu le peuple acadien déraciné, dispersé pendant plus d’un demi-siècle. Plusieurs milliers ont été déportés à bord de navires les transportant vers les colonies anglo-américaines d’Angleterre et de France. D’autres échappent à la tourmente en se réfugiant dans la forêt ou en fuyant vers des régions éloignées. Un tiers de la population meurt en mer ou, sans aucun moyen, succombe à la maladie et à la faim. Certaines familles s’installeraient dans le pays de l’exil; d’autres, errant sur les continents, auraient leurs racines ailleurs, surtout au Québec et en Louisiane. La plupart ne reverront plus jamais leur patrie bien-aimée. À la fin des années 1760, l’Acadie comptait moins de 2000 survivants.

Ce sont ces personnes qui reconstruiront la communauté fragmentée et jetteront les bases d’une nouvelle Acadie. Aujourd’hui, les Acadiens sont un peuple unique, fier et dynamique dont les branches s’étendent dans le monde entier.

Source : L'Encyclopédie canadienne, Tourisme Nouvelle-Écosse
Catégories : Arts et divertissements, Société
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