Les 20 ans de l’ALÉNA

Drapeaux du Canada, des États-Unis et du Mexique, membres de l’ALÉNA
Photo Credit: IS / iStock

ALÉNA : en attendant la décision finale, le Québec uni derrière ses producteurs laitiers

La ministre des Affaires étrangères du Canada a annoncé que les négociateurs du pays à Washington ont travaillé très fort durant ces derniers jours et que l’heure des décisions est arrivée, en ce qui a trait à l’Accord de libre échange nord-américain ( ALÉNA ). Un moment vivement attendu dans le pays où la classe politique, les opérateurs économiques, bref tous sont mobilisés pour accueillir le « bon accord » tant promis par Justin Trudeau.

RCI avec La Presse canadienne et Radio-Canada

Le Québec soudé contre toute tentative de brèche dans la gestion de l’offre.

Jean François Lisée a lancé en début de semaine l’idée d’un front commun pour défendre la gestion de l’offre.

Une idée qui s’est concrétisée par la mobilisation ce vendredi matin à Longueuil, près de Montréal, des principaux chefs de partis politiques impliqués dans la campagne en vue des élections générales dans la province, le 1er octobre.

Plan moyen de MM. Couillard et Lisée et de Mme Massé, assis à une même table.

Philippe Couillard, Jean-François Lisée et Manon Massé ont parlé d’une même voix. Photo : Radio-Canada/Bruno Giguère

Autour de l’Union des producteurs agricoles qui a convoqué la rencontre, ils ont réitéré à l’unisson leur volonté de voir la gestion de l’offre être maintenue dans sa forme actuelle, dans le nouvel ALÉNA, pour protéger les producteurs agricoles de la province.

François Legault, le chef de la Coalition avenir Québec (CAQ), a affirmé  ne pas vouloir faire de partisanerie avec ce dossier. Il n’était pas présent à cette rencontre, mais il a adressé un message de soutien au président des producteurs laitiers du Saguenay où il était en campagne, et au président de l’Union des producteurs agricoles. Néanmoins, M. Legault s’est fait représenter à la rencontre de Longueuil par une députée de son parti, ce qui a suscité de vives critiques de la part de ses adversaires.

Le chef de la CAQ François Legault

C’est par téléphone que le chef de la CAQ François Legault s’est entretenu avec le président de l’UPA, Marcel Groleau. Photo : Radio-Canada/Mathieu Potvin

Donald Trump contre tout compromis avec le Canada

Le Toronto Star a ressorti ce vendredi matin le fait que le président américain serait fermé à tout compromis avec le Canada.

Une déclaration qui a fait dire à Justin Trudeau qu’il faut privilégier une approche constructive.

Justin Trudeau, Premier ministre du Canada. REUTERS/Adnan Abidi – RC14924706C0

« Vous savez, au cours de la dernière année et demie, il y a beaucoup de choses qui ont été dites de temps à autre. Je pense que les gens ont remarqué que l’approche de notre gouvernement a toujours été constructive, positive, de discuter de la substance pour démontrer que la voix à suivre est d’abord un accord gagnant-gagnant pour toutes les parties », a affirmé le premier ministre du Canada.

C’est depuis lundi que le Canada est engagé dans ces négociations marathons pour tenter de s’insérer dans un accord bilatéral que les États-Unis et le Mexique ont conclu sans lui.

Le pays est dans l’urgence de répondre à l’ultimatum du président Trump, qui a donné jusqu’à ce vendredi à l’équipe des négociateurs du Canada pour conclure un nouvel accord, au risque de voir son secteur de l’automobile être visé par d’importants tarifs douaniers.

À Ottawa comme à Washington, l’optimisme reste de mise, les deux parties espèrent bien conclure une entente aujourd’hui, malgré trois épineux dossiers qui les divisent : la gestion de l’offre, l’exception culturelle et le mécanisme de résolution des différends.

D’après les déclarations du secrétaire au commerce des États-Unis, Robert Lighthiser, le Canada n’a fait aucune concession concernant l’agriculture. Dans ce même sens, la ministre des Affaires étrangères du Canada, Chrystia Freeland, a relevé que les négociations se poursuivent sur ce dossier.

« Les deux équipes essayons de trouver un compromis, un accord gagnant-gagnant. Notre gouvernement va toujours protéger l’intérêt national et les valeurs canadiennes. Nous voulons un bon accord, pas n’importe lequel.» a indiqué la ministre Freeland.

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