Un résident marche sur une plage souillée par des déchets provenant de l’océan, près de Sanur, à Bali, en Indonésie, le 11 avril 2018.
Photo Credit: Reuters/Johannes Christo

D’ici 2050, l’humanité pourrait produire 70% de déchets en plus

Un avenir alarmant pour la santé humaine se profile à l’horizon. Selon un dernier rapport de la Banque mondiale rendu public jeudi, si aucune action concrète n’est prise pour endiguer la production des déchets, ceux-ci pourraient augmenter de 70% dans les trente prochaines années.

L’institution basée à Washington rappelle que les déchets pourraient représenter 3,4 milliards de tonnes, contre 2,01 milliards en 2016. Des chiffres qui représentent une véritable menace pour les populations et l’environnement.

« La mauvaise gestion des déchets contamine les océans, obstrue les canaux d’évacuation des eaux et provoque des inondations, propage des maladies, accroît les problèmes respiratoires du fait du brûlage des ordures à l’air libre, tuent des animaux et affecte le développement économique, en nuisant par exemple au tourisme », a commenté Sameh Wahba, directeur en charge du développement urbain et territorial, de la gestion du risque de catastrophe et de la résilience à la Banque mondiale.

Les nations du monde sont bien au fait de ces problématiques, mais cela n’empêche pas l’augmentation continue de la production de déchets aux quatre coins de la planète, déplore la Banque mondiale. Elle rappelle d’ailleurs que les pays riches – qui ne comptent que 16% de la population mondiale – produisent plus d’un tiers du total des déchets. De plus, les villes, qui abritent plus de la moitié des habitants du globe sont en première ligne des enjeux liés à la gestion des déchets dans le monde.

(Crédit photo : Banque mondiale)

« La gestion des ordures ménagères concerne tout le monde. Il est indispensable de mettre en place une gestion efficace et appropriée des déchets solides pour atteindre les objectifs de développement durable. Les ordures brûlées à l’air libre ou déversées dans des décharges sauvages sont nocives pour la santé humaine, l’environnement et le climat, et sont un frein à la croissance économique dans les pays pauvres comme dans les pays riches », souligne dans le rapport, Ede Ijjasz-Vasquez, directeur principal du pôle Développement social, urbain et rural et résilience de la Banque mondiale.

L’urbanisation rapide, la croissance démographique et le développement économique sont les premiers responsables. La Banque mondiale invite les gouvernements à mettre en place des politiques concrètes par un l’accroissement du financement et une meilleure gestion des déchets.

Infographie fournie par la Banque mondiale

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Catégories : Environnement et vie animale
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