Des villes intelligentes

Des villes intelligentes
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La ville en mode futée pour qui et pour quoi, la réponse à Thetford les 27 et 28 septembre

Ville intelligente ville organique, c’est le thème d’un colloque provincial qui se tient les 27 et 28 septembre au Centre des congrès de Thetford Mines. C’est une initiative de la Corporation de développement communautaire (CDC) des Appalaches et de l’Association des amis de l’encyclopédie de l’Agora.

Les municipalités de plus en plus reconnues comme des gouvernements de proximité

Martin Cloutier, DG CDC des Appalaches. Crédit : CDC des Appalaches

Le but du colloque est d’avoir une réflexion très large sur la notion de ville intelligente, affirme Martin Cloutier, le directeur général de la corporation de développement communautaire (CDC) des Appalaches.

Dans un contexte où la notion de ville intelligente prend de plus en plus d’ampleur, il faut pouvoir pousser la réflexion plus loin, au-delà d’une ville qui serait futée, et évaluer les effets de toutes les technologies et de tous les outils de communication.

Peut-on les mettre au service de la santé, de l’organisation des milieux, de la résilience des communautés, de la solidarité entre les gens, de la gestion de l’environnement, etc. s’interroge M. Cloutier.

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Marie-Julie Gagnon a eu un gros coup de cœur pour la ville de Saskatoon.

Des villes intelligentes sont des villes connectées en permanence. Photo : iSt

Citoyens, agents de développement et municipalités interpellés

Comment les citoyens peuvent-ils contribuer à la gestion de la ville intelligente à partir de chez eux ? Cette question se pose parce que des fois, ils estiment qu’ils sont éloignés des centres de décisions, alors que ces décisions les concernent directement. Avec la ville intelligente, ils font partie de la décision et contribuent directement à leurs prises.

Ce colloque est une occasion de réflexions sur le développement des villes et villages. Une réflexion sur un développement durable à l’heure des villes intelligentes, des villes où l’innovation technologique ouvre des perspectives nouvelles.

Les intervenants, une quinzaine en tout, dont Serges Bouchard, Jacques Dufresne, l’éditeur de l’encyclopédie l’Agora, entre autres, vont explorer les différentes facettes d’une ville appelée à devenir à la fois intelligente et organique.

Ce sera l’occasion pour les élus et gestionnaires municipaux de s’outiller pour mieux affronter les enjeux reliés au concept de ville intelligente. Selon les organisateurs, il s’agit d’une façon concrète d’aider les corporations municipales à soutenir les communautés pour qu’elles se renforcent et développent des milieux où il fait bon vivre, et vivre ensemble.

Devient-on plus intelligent parce qu’on est dans une ville plus branchée? La réponse du philosophe et initiateur du colloque, Jacques Dufresne
Jacques Dufresne part de sa compréhension de la ville intelligente, qui signifie ville branchée, et il se demande quelle pourrait être son incidence sur le citoyen. Il répond qu’il y a une confusion entre les moyens et les fins, mais que la ville intelligente demeure après tout une ville qui rend intelligent, à condition qu’on assigne des fins à son branchement.

Revenant sur la relation entre la ville intelligente et la ville organique, le philosophe souligne que la ville est un être vivant, un écosystème. Il rappelle qu’initialement, les villes ont poussé comme des plantes, et qu’elles ont été créées comme des nids par des oiseaux qui ne sont autres que des hommes. Les villes où ces derniers sont les plus heureux sont des villes organiques et sensuelles.

Jacques Dufresne, éditeur et initiateur du colloque. Crédit : CDC Appalaches

Une crainte cependant, en ajoutant les technologies dans les villes, il est fort possible que leur caractère artificiel soit renforcé. Ce qui fait en sorte qu’elles ressemblent plus à des machines au lieu d’être conviviales. Pourtant, ce qui permet aux gens d’être intelligents dans une ville intelligente c’est le caractère vivant de la ville qui parle au sens de l’homme et lui donne le goût d’y vivre.

Advenant une grande catastrophe, le premier recours des gens c’est la ville. C’est pour cette raison qu’elle doit devenir plus chaleureuse et plus concrète : « Vers le réel, par le virtuel », souligne Jacques Dufresne.

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