Trans Mountain, un pipeline long de 1150 km et pesant 6,8 milliards de dollars, acheminera du pétrole d’Edmonton, en Alberta, vers un terminal situé à Burnaby, en Colombie-Britannique, près de Vancouver, d’où il sera exporté vers les marchés asiatiques.
Photo Credit: (CBC)

Trans Mountain : le gouvernement fédéral veut ouvrir de nouvelles consultations avec les peuples autochtones

Dans un point de presse, le ministre fédéral des Ressources naturelles, Amarjeet Sohi, indique que le gouvernement ne portera pas en appel la décision de la Cour d’appel de suspendre le permis de prolongement de l’oléoduc Trans Mountain. Par contre, il compte bien aller de l’avant avec la consultation des peuples autochtones, un aspect qui avait motivé la décision de la Cour d’appel quant à la poursuite des travaux d’expansion.

RCI avec des informations du ministère des Ressources naturelles

Engager un dialogue bien ciblé avec les Autochtones

Le gouvernement fédéral se dit déterminé à tenir de véritables consultations avec les groupes autochtones. Ces derniers s’étaient opposés à l’expansion de l’oléoduc en soutenant que leurs préoccupations n’avaient pas été prises en compte, les consultations n’ayant pas été menées de manière adéquate.

Cette fois, Justin Trudeau et son équipe mettent de l’avant l’idée d’une consultation « bien ciblée, portant sur des points bien précis du projet d’agrandissement du réseau de Trans Mountain ».

Comme nous l’avons dit à de nombreuses reprises, aucune relation n’a plus d’importance pour notre gouvernement que notre relation avec les peuples autochtones. Nous nous emploierons à répondre aux préoccupations des Premières Nations et des communautés métisses afin de faire avancer ce projet de la bonne façon, conformément aux directives de la Cour. Nous faisons appel aux meilleures expertises et aux meilleurs conseils indépendants pour nous assurer de bien faire les choses. Amarjeet Sohi, ministre des Ressources naturelles
Le projet de pipeline Trans Mountain aboutit à Burnaby, en Colombie-Britannique.

Le projet de pipeline Trans Mountain aboutit à Burnaby en Colombie-Britannique. Photo : La Presse canadienne/Jonathan Hayward

 La deuxième partie du plan d’action élaboré par le gouvernement en réponse à la décision du 30 août 2018 de la Cour d’appel sur le projet Trans Mountain énumère les principaux points sur lesquels Ottawa compte mettre l’accent :

Premièrement, le gouvernement ne fera pas appel de la décision de la Cour.

Deuxièmement, le gouvernement reprendra les consultations de la phase III avec les 117 groupes autochtones concernés par le projet. Le ministre Sohi commencera par discuter avec eux de la bonne façon de procéder pour réussir, cette fois-ci, le processus de consultation. Nous veillerons à ce que les Autochtones aient voix au chapitre tout au long de ce processus.

Troisièmement, l’honorable Frank Iacobucci, ancien juge à la Cour suprême du Canada, a été nommé représentant du gouvernement fédéral, chargé de superviser le processus consultatif. Il prodiguera d’abord des conseils sur la conception du processus, puis supervisera celui-ci pour garantir que les consultations menées auprès des Autochtones sont significatives et conformes au jugement de la Cour d’appel fédérale. Il travaillera directement avec des responsables et divers spécialistes de l’extérieur du gouvernement.

Impact des transports maritimes sur les espèces menacées

Le gouvernement fédéral a aussi à cœur de tenir compte de l’impact des transports maritimes dans la région de Burnaby pour préserver les espèces menacées de disparition.

Cette préoccupation avait déjà fait l’objet d’une annonce le 21 septembre. Le gouvernement fédéral avait alors demandé à l’Office national de l’énergie (ONE) de revoir sa recommandation concernant le projet, en prenant en considération les effets du transport maritime lié au projet et des répercussions indésirables de ce transport sur les espèces en péril. À la suite de cette annonce, l’ONE avait mis sur pied le Comité d’audience chargé de réexaminer le projet.

Réactions de l’opposition

Les principaux partis d’opposition à Ottawa ont diversement réagi à l’annonce du gouvernement fédéral.

Mario Beaulieu, le chef par intérim du Bloc québécois, a dit espérer que les préoccupations des Autochtones soient réellement prises en compte

Du côté des conservateurs, Gérald Deltell, le porte-parole, a estimé que « quand le premier ministre parle de pipeline, il n’est pas crédible », car il a précédemment déclaré qu’il faut réduire les quantités de pétrole produites au pays.

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