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Le panneau de vitesse qui vous surveille

Les enseignes lumineuses qui mesurent la vitesse des conducteurs et les rappellent à respecter les règlements ont désormais une autre fonction : identifier votre plaque d’immatriculation et retracer vos déplacements sur votre véhicule.

Cette nouvelle application de la technologie LPR (reconnaissance de plaques d’immatriculation), développée par une société canadienne spécialisée dans la vidéosurveillance sur IP, Genetec, capte, entre autres, lors de leur passage devant ces enseignes digitales, des images en temps réel sur les conducteurs, collecte des informations sur leurs itinéraires et croise des informations sur eux dans les bases de données de la police.

Des services de police, dont le DEA, ont commencé à étendre l’application des LPR sur des supports insoupçonnés comme les panneaux de signalisation de la vitesse.

Les LPR sont d’habitude installés sur le toit des voitures saisissant automatiquement les numéros des plaques. Un programme traite instantanément ce numéro et identifie notamment :

technologie LPR (reconnaissance de plaques d’immatriculation). (c); cbc

  • Les conducteurs sans permis
  • Les véhicules volés
  • Les personnes recherchées par la police
  • Les véhicules non assurés
  • Les conducteurs suspendus ou ceux n’ayant pas un permis en règle

Adoptés par les polices provinciales et fédérales au Canada, les LPR qui peuvent traiter plus de 2000 immatriculations par minute ont contribué largement à épingler des centaines de contrevenants

Les LPR rejoignent un écosystème de surveillance routier composé notamment par des

  • Radars
  • Des caméras de surveillances dans les coins de rue / boulevards
  • Capteurs associés à des GPS
  • Les triangulations des téléphones mobiles

Surveillance massive?

Des chercheurs universitaires et des défenseurs de la protection de la vie privée des citoyens croient que les LPR combinés à d’autres outils de surveillance mentionnés ci-haut sont une forme « de surveillance massive ». Ils s’inquiètent quant à l’usage de cette collecte colossale d’information sur les déplacements, les lieux fréquentés, les habitudes de consommation et le comportement des conducteurs. Aucune assurance n’est fournie, selon eux, que ces informations sensibles seront seulement exploitées pour repérer les personnes contrevenantes. Une information recueillie par ces outils de surveillance routiers sur un individu recherché par la police peut donner des renseignements privés sur des personnes se trouvant dans son entourage.

Des internautes estiment que ces LPR sont une « machine à sous » destinée à renflouer les caisses des corps policiers en repérant d’une façon systématique les contrevenants.

Zoubeir Jazi

Catégories : Internet, sciences et technologies
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