(Photo : Michael Gottschalk/Getty Images)

Perdre sa vie pour un égoportrait

Les égoportraits sont le sport favori de plusieurs mobinautes. Des centaines de personnes ont toutefois laissé leur peau en exerçant une forme extrême de ce sport.

Des chercheurs universitaires indiens ont compilé les accidents mortels causés par la prise d’autoportraits dans le monde. Le résultat de la recherche qui couvrait la période des mois d’octobre 2011 à novembre 2017 a recensé 259 morts parmi les admirateurs d’égoportraits.

L’âge moyen des victimes est de 23 ans. Pas moins de 72,5 % d’entre elles sont des hommes et 27,5 % des femmes.

L’Inde est en tête de liste du palmarès des pays où ces accidents ont eu lieu devant la Russie, les États-Unis et le Pakistan.

Les noyades, accidents de la route, chutes de sommet ou de lieux élevés sont les types d’accidents les plus fréquents.

Les chercheurs universitaires ont classifié deux sortes de comportements, risqués et non risqués, des auteurs de ces photos meurtrières. Les femmes, plus prudentes, ont pris trois fois moins de risque que les hommes pour se photographier dans des endroits ou dans des situations périlleuses.

Photo : ABDUL MAJEED AFP/Getty Images)

Épater la galerie sur Instagram

Les réseaux sociaux, et particulièrement Instagram, sont une caisse de résonance pour les admirateurs d’égoportraits qui pourraient leur amener des milliers d’abonnés et de « j’aime ».

Tous aspirent à la glorification et à la reconnaissance sociale (combien de j’aime ai-je eu). Les simples photos devant son miroir ou avec son chat ne suffisent plus.

Des jeunes prennent des autoportraits sur des voies ferrées ou dans des endroits dangereux pour immortaliser leurs amitiés ou leur relation amoureuse qui « vont durer contre vents et marées ».

(C): Ivan&Engela/Instagram

Les appareils photo des téléphones intelligents, devenus de plus en plus sophistiqués, dont le dernier Huawei Mate 20 Pro, ne dissuadent pas les mobinautes ayant « un comportement risqué », dans leur recherche de l’égoportrait parfait, au contraire.

Comment éviter ces drames?

Il a la possibilité d’instaurer des zones interdites ou de développer une application qui envoie des alertes au mobinaute lorsqu’il prend des photos dans une zone dangereuse. Mais ces solutions ont leurs limites. Une meilleure sensibilisation aux risques inhérents à ces photos meurtrières serait plus efficace.

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Zoubeir Jazi

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Catégories : Internet, sciences et technologies
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