À l’ère des émissions de téléréalité, des chaînes d’information en continu ou des séries-chocs signées Netlfix ou HBO, il y a toujours et encore le documentaire, un médium qui n’a pas dit son dernier mot.
D’ailleurs, le 17 octobre dernier, le festival des Rencontres internationales du documentaire de Montréal (RIDM) a dévoilé la programmation de sa 21e édition qui se déroulera du 8 au 18 novembre. Au menu, 157 œuvres en provenance de 47 pays. Visiblement, le documentaire est toujours aussi vivant. On en parle avec Mara Gourd-Mercado, directrice générale des RIDM.
« Le documentaire est toujours là et toujours aussi en demande, déclare en entrevue Mara Gourd-Mercado. Avec l’avènement de toutes ces nouveautés que sont les plateformes Internet ou les réseaux sociaux, le public a besoin de se pencher sur des sujets plus longs que 140 caractères. Les gens ont soif de points de vue spécifiques. Ils ont soif d’une vision d’auteur et de se plonger à fond dans un sujet.
Écoutez l’entrevue avec Mara Gourd-Mercado (8 minutes et 53 secondes) :
ÉcoutezLes enjeux de société, les questions politiques et géostratégiques de notre temps sont de plus en plus complexes, rappelle la directrice. « Le documentaire vient pallier ce manque. On n’a plus de journalisme d’enquête comme on avait avant. On a très peu d’émissions de reportages faits dans la longueur. Alors, à notre époque, je crois vraiment que le documentaire devient de plus en plus nécessaire. »
Pour Mara Gourd-Mercado, le documentaire permet également d’ouvrir les yeux sur d’autres façons d’expliquer le monde. « En ce moment, les médias sont devenus très homogènes dans la manière de traiter l’information. Au festival des RIDM, il y a de vraies visions d’auteur. Le fait d’avoir une manifestation entièrement dédiée au documentaire est essentiel. C’est le moment de l’année où les gens peuvent faire de véritables découvertes sur les grands enjeux de société qui touche l’humanité.
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