Les appareils A220-100 et A220-300 d'Airbus remplacent les CS100 et CS300 de Bombardier. Photo : Reuters/Regis Duvignau

Des A 220, anciennes C Series canadiennes, à la conquête du marché mondial : livraisons en Europe et aux États-Unis

Après l’acquisition des C Series 100 et 300 de la compagnie Bombardier par la société européenne Airbus, les avions rebaptisés A 220-100 et A 220-300 semblent avoir repris du poil de la bête, et se lancent à la conquête du marché mondial avec plus d’assurance en ce qui a trait à leur viabilité.

RCI avec Radio-Canada, CBC et YouTube

Des livraisons pour la compagnie américaine Delta : une question de légitimité et de viabilité

Une cérémonie importante pour la livraison de la commande de 75 appareils A 220 à Delta Air Lines.

Aux prix de catalogue, la transaction pourrait représenter près de 6 milliards de dollars pour Bombardier.

L’avion A 220 n’est autre que la C Series (CS) du fabricant canadien rebaptisé par ses nouveaux propriétaires européens.

Les appareils A220-100 et A220-300 remplacent les CS100 et CS300, qui étaient les deux versions de l’avion dans le segment des appareils de 100 à 150 places. Ce changement s’effectue dans le cadre d’une harmonisation du portefeuille de produits d’Airbus, puisque la C Series se trouvait tout juste sous la famille A320 de l’avionneur européen.

Cette livraison a une dimension riche en symboles pour Bombardier, car le fabricant canadien a connu d’importantes difficultés financières au cours des dernières années, ce qui a quelque peu plombé ses activités commerciales.

La commande de la compagnie Delta viendra, en quelque sorte, donner un coup de fouet aux ventes de la compagnie, ce qui lui conférera plus de légitimité sur le marché international.

Par ailleurs, les analystes estiment que la livraison de cette commande voudrait dire que les avions de la C Series, qui ont été conçus pour aller chercher le tiers du marché aux États-Unis, sont devenus viables.

Un appareil CS300 de Bombardier

Delta a commandé 75 appareils et le premier va entrer en services dès 2019. C’est la quatrième compagnie dans le monde à recevoir la livraison de ces avions. Plus de 400 appareils commandés jusqu’à présent et le carnet est appelé à s’agrandir. Photo : La Presse canadienne/Ryan Remiorz

Sur la brèche du marché européen

Un vent favorable souffle depuis quelques mois sur les activités du fabricant canadien depuis qu’Airbus a acquis la C Series et changé son nom.

L’A 220 se vend également bien en Europe. Avant la livraison à Delta, Airbus a vendu des avions à la compagnie suisse Air Baltic Corp, le plus grand client européen de la série. Les commentaires sur son site semblent de bon augure pour la suite des affaires sur le continent et ailleurs.

C’est tout à la gloire de Bombardier qui voit son savoir-faire et son expertise être reconnus sur la scène internationale.

Sur la base du prix affiché, la commande ferme d’Air Baltic est évaluée à environ 3,8 milliards de dollars. Un montant qui pourrait grimper à 7,7 milliards si des avions supplémentaires sont commandés.

Il faut préciser que Bombardier a réussi à créer cet avion A 220 à la fine pointe de la technologie, mais n’a pas réussi par le passé à le mettre en valeur et à le vendre. Le manque de moyen et un rayonnement international insuffisant sont évoqués pour cette piètre performance.

Airbus, qui a réussi la mise en vente de l’appareil, a sauvé le projet et renforcé du même coup la compagnie mère, Bombardier, dont les avions gagnent en légitimité et en pérennité. Le réseau de maintenance de ses avions est à nouveau reconnu comme l’un des meilleurs du monde, grâce à Airbus qui a fait tomber, par son aura, les inquiétudes des clients.

À lire aussi :

Catégories : Économie
Mots-clés : , , , , , ,

Vous avez remarqué une erreur ou une faute ? Cliquez ici !

Pour des raisons indépendantes de notre volonté et, pour une période indéterminée, l'espace des commentaires est fermé. Cependant, nos réseaux sociaux restent ouverts à vos contributions.