Hassan Al Kontar arrive à Vancouver après avoir quitté Kuala Lumpur à Vancouver le lundi 26 novembre 2018. LA PRESSE CANADIENNE/Ben Nelms

Un Syrien bloqué pendant sept mois à l’aéroport de Kuala Lumpur est arrivé à Vancouver

Hassan Al Kontar a remercié ses amis et son avocat dans une vidéo publiée sur Twitter pour l’avoir aidé à quitter la Malaisie. Sur son compte Twitter, Al Kontar dit que des bénévoles canadiens lui ont donné de l’espoir après qu’il eut présenté une demande d’asile.

Documenter son calvaire « était un besoin », a-t-il dit à Reuters par téléphone mardi, parce que les gens « sont dans le noir quand il s’agit de la crise des réfugiés ».

Hassan Al Kontar s’est retrouvé coincé à l’aéroport international de Kuala Lumpur en mars après l’expiration de son visa de touriste malaisien, et il n’a pas été autorisé à prendre un vol pour un autre pays.

 26 nov. In hard times, you will descover that what you become during the process is more important than the aim it self. You knew it was hard but you did it hard. My life journey in photos… Dans les temps difficiles, vous allez découvrir que ce que vous devenez pendant le processus est plus important que le but lui-même. Tu savais que c’était dur, mais tu l’as fait avec force. Mon voyage de vie en photos…— Hassan Al Kontar (@Kontar81) 26 novembre 2018

Kontar, 37 ans, qui a quitté la Syrie avant l’éclatement de la guerre civile en 2011, avait travaillé aux Émirats arabes unis pendant plusieurs années, mais a dû partir après l’expiration de son visa. Il a dit qu’il ne pouvait pas retourner dans son pays parce qu’il refusait de servir dans l’armée. Pendant ces mois au Terminal 2 de l’aéroport de Kuala Lumpur, il a vécu des repas des compagnies aériennes tout en essayant de trouver un pays qui lui donnerait un visa et en documentant son travail à des milliers d’abonnés en ligne.

Son sort a attiré l’attention des Canadiens qui ont cherché à le parrainer en privé à titre de réfugié.

Quand nous avons remarqué qu’il avait ce problème, qu’il était bloqué à l’aéroport malaisien et qu’il n’avait nulle part où aller, personne ne l’acceptait, je lui ai dit : « Nous avons de la place. Nous pouvons le faire venir pour le parrainer. »Shawkat Hassan, de l'Association musulmane de la Colombie-Britannique, qui a aidé à parrainer Kontar.

La paperasse a pris des mois. Pendant ce temps, Kontar a été placé en détention en Malaisie et menacé d’expulsion vers la Syrie.

Lundi soir, il est arrivé à l’aéroport international de Vancouver avec des tongs et un t-shirt. Il est devenu résident permanent à son arrivée au Canada parce que le pays l’avait déjà reconnu comme réfugié.

Hassan Al Kontar s’adresse aux médias à son arrivée à Vancouver après avoir quitté Kuala Lumpur en avion lundi. LA PRESSE CANADIENNE/Ben Nelms

Une page GoFundMe créée à son intention par des bénévoles canadiens a permis de recueillir des fonds pour son voyage au Canada et ses frais de subsistance.

La page sur la collecte de fonds indique que le jeune homme de 36 ans s’est vu refuser un nouveau passeport syrien en 2012 lorsqu’il travaillait aux Émirats arabes unis et qu’il devait faire son service militaire dans son pays d’origine, ce qu’il a refusé.

Entre 2012 et 2017, on dit qu’il était sans statut aux Émirats arabes unis et qu’il a perdu son emploi.

La page de collecte de fonds indique qu’il s’est rendu en Malaisie, où les Syriens n’ont pas besoin de visa, en octobre 2017. Elle mentionne aussi qu’on lui a donné un document lui permettant de rester en Malaisie pendant trois mois, bien qu’il ne puisse pas travailler. Il a tenté en vain de quitter le pays et a été renvoyé à Kuala Lumpur, où il est resté dans le terminal des arrivées après avoir dépassé la durée de son visa.

« C’était un long et difficile voyage », dit-il dans la vidéo affichée sur Twitter.

Avec des informations de La Presse Canadienne et Reuters. 
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