Comparativement au début des années 1980, il y a moins de travailleurs à temps plein, permanents, syndiqués ou couverts par un régime de pension agréé. (Photo : ©iStock/skynesher)

Il y a du travail au Canada! Augmentation du nombre de postes vacants au troisième trimestre de l’année

Au total, quelque 430 000 emplois sont demeurés vacants dans les petites et moyennes entreprises canadiennes, particulièrement dans la province francophone du Québec, pendant au moins quatre mois parce que les employeurs n’ont pu trouver de travailleurs qualifiés pour les pourvoir.

Le Québec a connu la plus importante pénurie de main-d’œuvre au Canada avec 4,1 % des postes vacants.

La pénurie de main-d’œuvre ne diminue pas, car le taux d’inoccupation a augmenté à l’échelle nationale au troisième trimestre, selon une compilation publiée mardi par la Fédération canadienne de l’entreprise indépendante (FCEI), le taux global est passé à 3,3 %.

Le taux et le nombre de postes vacants par province : 

Simon Gaudreault, directeur principal de la recherche nationale à la FCEI, rapporte que le taux d’inoccupation au Canada est plus élevé que jamais avant la crise financière de 2008. Selon lui, d’ici 2019, les dirigeants de PME investiront davantage dans les dépenses en capital que dans le travail et redistribueront la masse salariale à leurs employés clés.

La FCEI signale qu’au troisième trimestre, le taux d’inoccupation le plus élevé au Canada a été enregistré dans le secteur des services avec 4,8 %, suivi de la construction avec 4,4 % et des services professionnels avec 3,8 %. Le taux le plus bas a été enregistré dans le secteur financier, à 2,1%, et dans le secteur de l’information, à 1,8 %.

Postes vacants dans le secteur des services

Les postes vacants ne correspondent pas toujours au niveau d’éducation des chômeurs. Près de la moitié des chômeurs avaient au moins un diplôme d’études supérieures. Toutefois, plus des deux tiers des postes vacants n’exigeaient pas plus qu’un diplôme d’études secondaires, ce qui indique un décalage possible entre les compétences des chômeurs et les postes vacants.

Si les chômeurs ayant fait des études collégiales limitent leur recherche aux emplois qui exigent des études collégiales, il y aura plus de 5,9 diplômés collégiaux sans emploi par poste vacant.

Selon une récente enquête de Statistique Canada, intitulée Changements dans les caractéristiques de l’emploi au Canada, de 1981 à 2018, au cours des quatre dernières décennies, les emplois occupés par les Canadiens ont changé de plusieurs façons. En général, comparativement au début des années 1980, il y a moins de travailleurs permanents (c.-à-d. sans date de fin précise), syndiqués ou couverts par un régime de pension agréé.

(Photo: ©iStock/milanvirijevic)

Du début des années 1980 au début des années 2000, la croissance moyenne des salaires horaires réels a été faible, augmentant globalement de 2 % et de 6 % pour les emplois à temps plein. La croissance des salaires a été plus rapide les années suivantes (surtout de 2001 à 2008) et le salaire horaire réel médian a augmenté globalement de 13 % en 2018 par rapport à 1981. Le chiffre correspondant pour les emplois à temps plein est de 16 %.

Si l’on observe des tendances à la baisse dans l’emploi à temps plein, la syndicalisation et l’accès des hommes aux régimes de retraite, certaines de ces tendances ne sont pas observées chez les femmes.

En effet, depuis le début des années 1980, le pourcentage total de femmes occupant des postes à temps plein ou syndiqués est demeuré pratiquement inchangé.

 Avec des informations de la Fédération canadienne de l'entreprise indépendante (FCEI), plusieurs études de Statistique Canada (Postes vacants à long terme au Canada, Relier l'offre et la demande de main-d'œuvre : L'enquête sur le chômage et les postes vacants, l'enquête sur les postes vacants et les salaires et l'enquête sur la population active).
Catégories : Économie, Société
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