Page couverture du livre Les hijras - Portrait socioreligieux d’une communauté transgenre sud-asiatique (Image : © Les Presses de l’Université de Montréal / Mathieu Boisvert / RCI-Paloma Martinez)

Les hijras, une communauté adulée, redoutée et rejetée en Inde

Cela fait 35 ans que Mathieu Boisvert voyage en Inde. Que ce soit pour le plaisir ou pour le travail, ce pays a été toujours été d’un grand attrait pour ce chercheur du Centre d’études et de recherches sur l’Inde, l’Asie du Sud et sa diaspora. Tellement l’Inde est importante dans son parcours personnel et professionnel que son tout nouvel ouvrage, Les hijras – Portrait socioreligieux d’une communauté transgenre sud-asiatique, est une nouvelle manière de faire découvrir l’Inde sous un angle nouveau. 

Les hijras représentent le « troisième sexe » en Inde et constituent une communauté distincte et unique dans ce pays où elles sont à la fois adulées et ostracisées en raison de leur orientation sexuelle. 

Mathieu Boisvert nous dit que malgré les similitudes avec les « transgenres », bien connus dans les pays occidentaux, les hijras sont une communauté à part, avec une organisation sociale et une importance très particulières.

(Photo : © Mathieu Boisvert)

Les hijras sont tellement uniques qu’elles sont considérées comme étant quasiment sanctifiées, mais elles peuvent aussi être redoutées.

(Photo : © Mathieu Boisvert)

Les hijras ont une identité féminine. Mais contrairement aux femmes, elles ne peuvent assurer une lignée en raison de leur incapacité à procréer, ce qui est très mal vu en Inde. Les hijras construisent leurs propres familles avec une structure riche et complexe qui fonctionne.

(Photo : © Mathieu Boisvert)

La recherche de Mathieu Boisvert a pris appui sur des études de terrain et des entretiens qu’il a lui-même réalisés. Il décrit un monde complexe et étonnant de gens qui vivent en marge de la société tout en luttant pour la légitimité d’un statut qui leur permettrait d’en faire pleinement partie. Trois récits témoignent particulièrement des pratiques quotidiennes des hijras et de leur philosophie et apportent ainsi à cette étude l’éclairage précieux d’une expérience directe.

Mathieu Boisvert est professeur au Département de sciences des religions de l’Université du Québec à Montréal, directeur du Centre d’études et de recherches sur l’Inde, l’Asie du Sud-Est et sa diaspora, ainsi que président de la Corporation canadienne des sciences religieuses.


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