Les femmes actuellement retraitées sont plus nombreuses que les hommes à compter sur le revenu ou la rente de leur conjoint, selon le sondage de la Banque HSBC (Photo: iStock/redhumv)

Les Canadiennes craignent le manque de ressources à la retraite, révèle un sondage

Une Canadienne en âge de travailler sur deux craint de ne pas avoir assez d’argent pour couvrir ses frais médicaux et ses autres soins à la retraite, selon un sondage international de la Banque HSBC. Le questionnaire proposé à 1005 Canadiens a aussi révélé que plus de la moitié des femmes en âge de travailler au Canada (51 %) ne savent pas combien elles épargnent pour leur retraite ou n’ont pas encore commencé à épargner en vue de la retraite, contre 46 % des femmes en âge de travailler à l’échelle mondiale.

« En ce qui concerne la participation au marché du travail, le fossé entre les femmes et les hommes a été largement comblé, celle-ci étant à peu près égale. Mais pour ce qui est du financement et de la planification de la retraite, il y a encore du travail à faire pour assurer aux femmes retraitées une sécurité et un confort équivalents à ceux des hommes »Cindy Wong, responsable en chef du marketing, services bancaires de détail et gestion de patrimoine, à la Banque HSBC Canada, qui a mené l'étude

Les femmes sont encore nettement plus nombreuses que les hommes à interrompre leur carrière pour s’occuper des enfants. N’ayant touché aucun revenu durant ce temps d’arrêt assez important, le quart des femmes en âge de travailler (25 %) n’ont pas épargné autant.

«Le fait est que les Canadiennes interrompent leur carrière pour avoir des enfants et prendre soin de leur famille. Cela se répercute non seulement sur leurs revenus actuels potentiels, mais aussi sur leurs revenus futurs. De plus, en règle générale, les femmes vivent plus longtemps que les hommes, si bien que nous avons besoin d’une réserve d’argent plus importante pour la retraite, et que cette réserve est créée à partir de moins de revenus.» Cindy Wong, de la Banque HSBC Canada.

La retraite au Canada 

Depuis environ 20 ans, de plus en plus de Canadiens travaillent passé leur cinquantaine. Selon l’Enquête sur la population active (EPA), les travailleurs en 2017 prenaient leur retraite à 64 ans environ, soit près de trois ans plus tard qu’à la fin des années 1990. Le taux d’activité chez les personnes âgées de 60 ans et plus a presque doublé au cours des 20 dernières années, passant de 14 % en 1997 à 26 % en 2017, ce qui coïncide avec la hausse de l’âge de la retraite. Une tendance à la hausse de la participation au marché du travail au sein de la population plus âgée a aussi été observée ailleurs dans le monde.

Par ailleurs, bien que les femmes en âge de travailler se préoccupent de la gestion de leurs finances lorsqu’elles seront à la retraite, elles sont généralement plus positives que les hommes face aux autres aspects de ce qui viendra après leur vie active.

  • 77 % se réjouissent à l’idée de s’adonner à d’anciens ou à de nouveaux passe-temps et intérêts une fois à la retraite, contre 70 % des hommes.
  • 58 % d’entre elles voient la retraite comme l’occasion de se redécouvrir, contre 52 % des hommes canadiens en âge de travailler.

Fait intéressant à noter, les femmes sont également plus nombreuses à faire confiance à la vie après le décès de leur conjoint : 37 % des Canadiens retraités disent que leur vie ne vaudrait pas la peine d’être vécue sans leur conjointe, contre seulement 18 % des Canadiennes retraitées.

Avec les informations de la HSBC et Statistique Canada. 
Catégories : Économie, Société
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