Une publicité de la Chambre de commerce de Vaudreuil-Soulanges (CCIVS), à l’ouest de Montréal, a créé un malaise et a suscité de nombreuses réactions sur les réseaux sociaux.
Jeudi, en fin d’après-midi, la CCIVS a présenté ses excuses à la suite de la publication de cette publicité dans un média de la région, Voix régionale.
« Ce n’est qu’après parution et les commentaires avertis de certains lecteurs que la CCIVS a pris la pleine mesure du sens perçu. En aucun temps la CCIVS n’a voulu être porteuse d’un message qui n’a pas sa place dans notre société moderne », a affirmé la Chambre de commerce sur Facebook dans une lettre au nom des membres du comité exécutif.
« Je sais que tu en as envie », « rendez-vous à la chambre »
Dans cette publicité axée sur la séduction, on montrait le président et le trésorier du conseil d’administration, tout sourire, avec en surimpression les messages : « Je sais que tu en as envie aussi! », puis « Rendez-vous à la chambre!»
Enfin, entre les deux hommes d’affaires il y avait la photo d’une membre du conseil d’administration, avec le message : « Trouver votre match d’affaires parfait! »
Cette invitation aux gens d’affaires d’adhérer à l’organisation pour un « réseau de contacts inégalé » n’a pas tardé à provoquer les réactions d’internautes déplorant dans l’ensemble une campagne publicitaire de très mauvais goût.
Elle dénonce cette publicité sur sa page Facebook
Sophie Boucher, ex-secrétaire du conseil d’administration de cette Chambre de commerce, dit avoir eu elle-même un « profond malaise » à la lecture de ces messages « à l’ère du mouvement #metoo ».
Selon Mme Boucher, la phrase « je sais que tu en as envie aussi » n’a rien à voir avec la séduction, « mais tout à voir avec la culture du viol ».
Mme Boucher indique qu’elle a exprimé son indignation dans une plainte officielle par courriel à la direction générale et au conseil d’administration.
Dans une entrevue accordée à La Presse canadienne, elle précise ainsi sa pensée : « Je ne peux pas croire qu’après les événements de #metoo, avec tout ce qui a été publicisé dans les deux dernières années, on conçoit et on approuve ce genre de publicités là. »
RCI avec La Presse canadienne
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