Le deuxième procès de la femme de 53 ans a commencé le 12 novembre dernier au palais de justice de Laval. Elle était accusée d’avoir enlevé la vie à ses deux enfants le 31 mars 2009. Adèle Sorella a été déclarée, mardi, coupable du meurtre non prémédité au second degré de ses deux filles.
RCI avec CBC et Radio-Canada
Culpabilité établie, pourtant des zones d’ombre persistent
Dans le cadre de ce deuxième procès, le jury n’a pas pu déterminer les outils ayant servi au meurtre ni ce qui avait pu entraîner la mort d’Amanda, 9 ans, et de Sabrina, 8 ans. Il a eu à évaluer plusieurs options, surtout la première qui visait l’acquittement d’Adèle Sorella pour cause de troubles mentaux. Les réflexions ont permis de déterminer si les meurtres avaient été planifiés, ou s’il s’agissait de gestes non prémédités d’une personne perturbée.
Il a fallu un mois et demi au jury pour décider s’il devait se baser ou non sur le fait qu’on n’avait pas vérifié les issues de la maison (fenêtres ou portes) et ainsi établir qu’un tiers aurait pu entrer pour tuer les enfants. Leurs corps avaient été découverts dans la salle de jeu sans aucune trace de violence.
D’après les résultats de l’autopsie, la mort des fillettes serait survenue à la suite d’une asphyxie dans la chambre hyperbare achetée pour soigner l’arthrite de la plus jeune des deux. Malgré le flou persistant sur la cause réelle des décès, l’accusation de meurtre au second degré non prémédité a été portée contre Mme Sorella.
Condamnation à vie, mais il reste à trancher pour ce qui est des délais avant toute libération conditionnelle
Les jurés ont pris le temps de réfléchir pour savoir combien elle devra purger d’années en prison avant d’être admissible à une libération conditionnelle. Selon ces recommandations, l’accusée, condamnée à la prison à vie, pourrait attendre de 10 à 25 ans.
Le 5 avril prochain, le juge va se prononcer sur les suggestions faites par les jurés.
Les avocats de la Couronne ont réagi aux délibérations du jury. Ils ont remercié les six hommes et les six femmes pour la qualité de leur travail au cours des quatre derniers mois. Ayant soulevé le fait que beaucoup de zones d’ombre demeurent autour du meurtre des deux enfants, ils entendent prendre du recul pour examiner le verdict dans les prochains jours.
Quant aux avocats de la défense, ils pourront dire s’ils sont en accord ou non avec le verdict. Mme Sorella a pris la direction du pénitencier.
Elle avait déjà été jugée dans le cadre de cette affaire et déclarée coupable en 2013 du meurtre prémédité de ses enfants. Par la suite, la Cour d’appel avait ordonné un nouveau procès en 2017.
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