La 11e édition du Festival Art souterrain. (Photo fournie par Art souterrain)

Le Festival Art souterrain : quand l’art contemporain a aussi son mot à dire

Avec pour thème « Le vrai du faux », la 11e édition du Festival Art souterrain se déroule à Montréal jusqu’au 24 mars. Le public est invité à découvrir les œuvres contemporaines de plusieurs artistes de renommée internationale. La manifestation très urbaine se déploie sur environs six kilomètres du réseau piétonnier souterrain. On joint Frédéric Loury, fondateur et directeur général du festival.

«  Le festival a tout d’abord pour mission de faire découvrir l’art contemporain au plus grand nombre, explique-t-il en entrevue. Notre objectif est de proposer une approche décomplexée de l’art contemporain en mettant des œuvres sur le passage des individus à l’intérieur d’un territoire qui est très passant et surtout concerné par les travailleurs du centre-ville, les congressistes ou les touristes. »

Pour le directeur, l’importance d’un tel événement est de créer des liens entre l’artiste et les citoyens afin de désacraliser l’art contemporain. «  D’une manière assez ludique s’établit une relation avec les œuvres », ajoute-t-il.

Écoutez l’entrevue avec Frédéric Loury (7 minutes et 31 secondes) :

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Comme un clin d’œil à notre époque où les fausses nouvelles côtoient les « réalités alternatives », le thème cette année est aussi l’occasion d’offrir une visibilité à l’art contemporain.

« Les médias sont de moins en moins présents, déplore M. Loury. Il existe énormément d’enjeux quant à l’objectivité de l’information au profit d’une communication aujourd’hui qui se fait par le biais notamment des blogueurs et des médias sociaux. Ils prennent de plus en plus de place dans nos vies. »

« J’ai été interpellé par toute cette désinformation ou ces informations qui sont peu vérifiées et qui représentent aujourd’hui des points de repère, poursuit-il. Toutes ces formes d’imposture, de propagande et de simulacres nous mettent en face de nouvelles réalités, alors que le travail d’investigation demeure nécessaire pour décortiquer le vrai du faux. »

La 11e édition du Festival Art souterrain (Photo fournie par Art souterrain)

À ce titre, plusieurs artistes invités par Art souterrain se sont d’ailleurs emparés de plusieurs problèmes contemporains, certains s’amusant à imaginer des œuvres invisibles. D’autres, plus politiques, n’ont pas hésité à envoyer des messages. On pense à Martin Chevalier qui dans l’édifice du complexe Guy-Favreau a mis en place des barrières de sécurité dans l’immeuble qui accueille des bureaux fédéraux consacrés aux réfugiés ou à la citoyenneté.

« Il a écrit l’acronyme SOS visible uniquement du rez-de-chaussée. C’est un peu l’idée d’envoyer une bouteille à la mer parce qu’il y a beaucoup de nouveaux arrivants qui passent par l’édifice et qui doivent accomplir un tas de démarches administratives ou même échouer à des tests d’admission. »

Le Festival Art souterrain se déroule jusqu’au 24 mars à l’intérieur du réseau souterrain piétonnier du centre-ville de Montréal et dans plusieurs lieux culturels de la métropole.

Le reportage du journaliste Maxence Bilodeau sur l’édition 2014 : 

Les Montréalais pourront visiter à compter de samedi ce qui est sans doute une des plus longues galeries d'art contemporain du monde. Elle s'étend sur 6 km dans le Montréal souterrain et regroupe les oeuvres d'une centaine d'artistes.

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Catégories : Arts et divertissements, Société
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