La tolérance et l'acceptation mutuelle au coeur de la journée internationale contre la discrimination raciale. Photo Credit: iStock

Apprendre à vivre ensemble pour combattre l’intolérance et la haine 

Tel est le message de la Commission des droits de la personne du Nouveau-Brunswick en cette journée internationale pour l’élimination de la discrimination raciale.

Éliminer la discrimination raciale : un vain combat?

Plus de cinq décennies après la proclamation de la journée internationale pour l’élimination de la discrimination raciale, l’exacerbation du phénomène à l’échelle planétaire incite au questionnement.

La déclaration de la présidente de la Commission des droits de la personne du Nouveau-Brunswick, Nathalie Chiasson, laisse percevoir cette tendance, surtout selon les chiffres publiés par Statistique Canada.

Les données de l’organisme fédéral font état d’une augmentation de 47 % des crimes motivés par la haine en 2017. Il s’agit de crimes commis principalement contre trois groupes cibles : les Noirs, les musulmans et les juifs.

Mentionnant les derniers attentats perpétrés dans deux mosquées de Christchurch, en Nouvelle-Zélande, ainsi que des actes offensants contre des hockeyeurs autochtones, Mme Chiasson décrie un phénomène qui s’enracine dans des mouvements racistes et extrémistes, avec pour toile de fond des idéologies populistes et nationalistes.

Afin que l’ONU n’ait pas proclamé en vain une journée internationale pour l’élimination de la discrimination raciale, la montée en puissance de tels mouvements et idéologies devrait inciter les gouvernements, les collectivités, les regroupements et les individus à ne pas lâcher prise.

La journée internationale pour l’élimination de la discrimination raciale est célébrée chaque année le 21 mars pour commémorer ce jour de 1960 où, à Sharpeville (Afrique du Sud), la police a ouvert le feu et tué 69 personnes lors d’une manifestation pacifique contre les lois relatives au laissez-passer imposées par l’apartheid.

Source : Nations unies

Bien au contraire, leurs efforts devraient s’intensifier afin que des êtres humains cessent d’être des « loups » pour leurs semblables.

« Pour éliminer la discrimination raciale, nous devons nous éduquer davantage afin de comprendre que tous les êtres humains ont des droits […] Nous avons tous un rôle à jouer pour aider à identifier et à éliminer le racisme sous toutes ses formes. Nous devons rester unis face à l’intolérance et à la haine afin de ne pas entraver les progrès réalisés par nos communautés », a affirmé Mme Chiasson.

Vivre ensemble malgré la différence. Photo Credit: istock

Au-delà de l’intérêt humain, une question de progrès social

Le Canada, pays ouvert à l’immigration internationale depuis plusieurs années, fonde la réussite de ses programmes économiques et sociaux sur une démographie diversifiée, dans laquelle la différence doit être perçue davantage comme une richesse, et non un motif de division et de marginalisation.

Si sa population a franchi la barre des 37 millions comme rapporté par Statistique Canada au 1er janvier 2019, c’est en grande partie grâce à l’apport de l’immigration, de la diversité, des minorités.

Dans un contexte marqué par un vieillissement marqué de la population partout au pays, un tel apport est de nature à répondre efficacement à la pénurie de la main-d’œuvre qui commence à faire cruellement défaut à son économie dans différentes provinces et territoires.

Pour tirer tous les avantages de cette main d’œuvre, il convient de procéder à une meilleure intégration de la diversité et des minorités. Celles-ci demeurent sous-représentées dans différentes organisations et instances au pays, constate Nathalie Chiasson, qui espère un effort collectif pour rendre les communautés plus inclusives et plus accueillantes.

« Le racisme a un impact négatif sur le progrès de notre société, en particulier en raison des changements sociodémographiques en cours dans notre province. Les nouveaux arrivants qui décident de s’établir ici apportent avec eux une contribution qui ne peut que nous être profitable en participant activement à la vie du Nouveau-Brunswick et son développement. Nos dirigeants ont un impact sur les politiques et les programmes qui valorisent la richesse de cette diversité, mais nous devons également travailler ensemble pour que nos communautés soient accueillantes pour tous. Notre province devrait être un exemple d’inclusion, où la dignité et les droits de tous sont respectés », a relevé Nathalie Chiasson.

RCI avec des informations de la Commission des droits de la personne du Nouveau-Brunswick et des Nations-Unies

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