Jane Philpott Photo : PC/Sean Kilpatrick/La Presse canadienne

Les libéraux toujours embourbés dans l’affaire SNC-Lavalin : Jane Philpott souhaite dire sa vérité

C’est l’unité chez les libéraux qui risquent une fois de plus de subir un dur coup avec cette volonté de l’ex-présidente du Conseil du Trésor.

Des rebondissements en perspective?

Le bout du tunnel semble lointain pour les libéraux dans l’affaire SNC-Lavalin, qui demeure présente dans l’actualité.

La publication du quatrième budget est loin d’avoir détourné l’attention sur cette affaire pour laquelle le gouvernement Trudeau est pilonné de questions au quotidien par les partis de l’opposition.

La sortie de Jane Philpott, qui souhaite avoir son mot à dire sur cette affaire et soutient l’idée d’un deuxième témoignage de Jody Wilson-Raybould, vient raviver les critiques des adversaires du Parti libéral.

Ces derniers estiment toujours que tout n’a pas été dit, et ils souhaitent que la principale concernée, Mme Wilson-Raybould, témoigne à nouveau.

Du côté des conservateurs comme du Nouveau Parti démocratique, la stratégie consiste à glaner le plus d’informations susceptibles de nuire aux libéraux aux élections fédérales dans sept mois.

Le camp libéral est attaqué de l’extérieur, mais aussi de l’intérieur, avec la détermination affichée par Jody Wilson-Raybould et Jane Philpott de mettre à la disposition du public des compléments d’informations susceptibles de l’éclairer davantage dans la compréhension des faits qui sont reprochés à Justin Trudeau et à son entourage.

« Il y a beaucoup plus à dire dans cette histoire […] Nous avons eu quatre heures de témoignage de l’ancienne procureure générale, et je pense qu’il y a une bonne partie de son histoire qui n’est pas connue », a soutenu l’ex-présidente du Conseil du Trésor.

Trudeau et Philpott : que se sont-ils réellement dit sur cette affaire?

À titre de rappel, l’ex-ministre de la Justice et procureure générale du Canada avait quitté son poste de ministre des Anciens Combattants, en réponse à ce qu’elle considérait comme une tentative de « pressions indues » de la part du premier ministre et de son entourage, pour éviter à la compagnie québécoise SNC-Lavalin un procès aux conséquences désastreuses.

La compagnie est poursuivie pour fraude et corruption dans le cadre de ses marchés sur le continent africain.

Depuis que le Globe and Mail a rapporté un possible lien entre cette affaire et la rétrogradation de l’ex-ministre de la Justice au poste de ministre des Anciens Combattants, cinq personnalités libérales ont démissionné.

Parmi elles, Jane Philpott, qui a quitté son poste de présidente du Conseil du Trésor en soutien à Mme Wilson-Raybould, veut faire entendre sa version de cette affaire. Lors de sa démission, elle avait dit être déçue par la façon dont le gouvernement était en train de gérer ce dossier.

Son retour au-devant de la scène aujourd’hui laisse croire qu’elle apportera des faits nouveaux pour démontrer que le premier ministre et son cabinet ont effectivement exercé une forme de pression sur l’ex-procureure générale, et que son refus de céder aurait pu justifier sa mutation aux Anciens Combattants.

Interpellé par les journalistes, Justin Trudeau a reconnu avoir déjà eu une conversation avec Mme Philpott à ce sujet, bien avant sa démission.

« Elle m’avait partagé cette préoccupation que peut-être on a voulu déplacer Mme Wilson-Raybould à cause de l’affaire SNC-Lavalin […] Mais je lui ai dit qu’il n’en était rien. »

RCI avec CBC et Radio-Canada

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