Le co-fondateur de WikiLeaks, Julian Assange, est vu dans un fourgon de police après son arrestation par la police britannique à Londres jeudi. (Henry Nicholls/Reuters)

Deux des révélations de Julian Assange sur le Canada aux répercussions internationales

Des prétentions de souveraineté canadienne en Arctique au rôle militaire secret du Canada en Irak, Julian Assange a nourri le journalisme d’enquête et a révélé des secrets qui auraient pu ne jamais figurer dans les livres d’histoire.

Jean Chrétien refuse au Parlement d’engager le Canada dans l’invasion de l’Irak. (Jonathan Hayward/Canadian Press)

La plus fameuse des révélations faites par le site web WikiLeaks concerne le rôle militaire secret que se proposait de jouer en Irak le Canada, dans la foulée des événements du 11 septembre 2001. Le même jour où l’ancien premier ministre canadien Jean Chrétien rejetait fermement et publiquement l’offre américaine de se joindre à l’invasion de l’Irak dirigée par les États-Unis en 2003, le Canada promettait secrètement à Washington un soutien militaire clandestin à cette opération.

Dans une note diplomatique américaine classifiée et obtenue par CBC News dans le cadre de l’opération WikiLeaks, on découvre la duplicité canadienne. Le document explique qu’alors que Jean Chétien rejetait au Parlement une implication canadienne en Irak, des hauts fonctionnaires canadiens rencontraient des diplomates américains et britanniques de haut rang au ministère des Affaires étrangères à Ottawa.

Selon ce compte rendu, James Wright, alors fonctionnaire des Affaires étrangères du Canada, souligne dans cette rencontre que, contrairement aux déclarations publiques du premier ministre, les forces navales et aériennes canadiennes pourraient être « discrètement » utilisées pendant l’attaque américaine contre l’Irak, notamment dans le détroit d’Ormuz.

Les États-Unis se moquaient des prétentions du Canada sur sa souveraineté en Arctique

L’ancien premier ministre Stephen Harper, en train de tirer avec une carabine Lee Enfield de calibre,303 alors qu’il participait à une démonstration des Rangers canadiens au Nunavut en 2013. (Chris Wattie/Reuters)

Un texte de WikiLeaks laissait entendre que le gouvernement américain considérait le discours de l’ancien premier ministre Stephen Harper sur la souveraineté du Canada dans l’Arctique comme étant à peine plus que des coups de poing vides de danger sur une poitrine destinés à gagner des votes.

Dans un câble diplomatique affiché par WikiLeaks, l’ambassade des États-Unis à Ottawa déclarait que les conservateurs avaient utilisé avec succès auprès des électeurs leurs promesses politiques de renforcer la présence du Canada dans l’Arctique.

« Les conservateurs se préoccupent du Nord dans leur image de marque politique… et ça marche », dit la note, intitulée Le gouvernement conservateur du Canada et son point de mire sur l’Arctique.

La note précise toutefois que le gouvernement Harper n’avait que peu tenu ses promesses concernant sa région nordique, comme celle d’accroître la surveillance du passage du Nord-Ouest.

LISEZ AUSSI: Fuites WikiLeaks : la transgenre américaine Chelsea Manning interdite d’entrée au Canada

Chelsea Manning est une transgenre connue auparavant sous le nom de Bradley Manning au moment où elle a été condamnée, en 2013, pour la fuite de quelque 700 000 documents militaires confidentiels publiés par WikiLeaks.

RCI avec les informations de Peter Zimonjic de CBC News et la contribution de Radio-Canada

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Catégories : International, Politique, Société
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