« Ici, à Trois-Rivières, la société d’accueil est de plus en plus consciente du fait que les immigrants qui arrivent ici sont en train de bâtir une société avec les gens d’ici. »
Ivan Alonso Suaza, directeur général du SANA, le Service d’accueil des nouveaux arrivants de Trois-Rivières.
Parti de Cali en Colombie avec sa femme et une fillette de quelques mois à peine, Ivan Alonso Suaza arrive à Trois-Rivières en 2000.
Partis d’une ville de trois millions d’habitants, où l’on est journaliste et arriver dans une ville de région – 135 000 habitants au recensement de 2016 – où le français domine largement la vie de tous les jours, c’était tout un défi.
(https://sana3r.ca/)
Il a d’abord été client, prestataire des services offerts par le SANA, ne serait-ce que pour comprendre les bases de cette nouvelle société dans laquelle il voulait créer ses attaches.
De client, il est devenu bénévole, ensuite membre du conseil d’administration, conseil dont il a aussi été président un certain temps. Aujourd’hui, Ivan Alonso Suaza est directeur général du SANA d’une ville qu’il adore, littéralement.
«On a reçu ici des gens arrivés en tant que réfugiés et qui, aujourd’hui, viennent nous présenter leurs titres professionnels ici même dans nos bureaux et qui nous disent que ces réussites le sont grâce au travail que vous avez fait au SANA. C’est très touchant quand ça arrive. »
Il est de plus en plus normal de voir des gens venus d’ailleurs dans cette ville à mi-chemin entre Montréal et Québec, sur les rives du Saint-Laurent, au confluent du Saint-Maurice, deux cours d’eau majestueux. Le visage de la ville change, les mentalités s’ouvrent, mais les défis de l’immigration ne doivent pas être tenus pour acquis.
« Le grand défi est de convaincre la population que les immigrants sont ici pour bâtir avec eux une société. On doit toujours aider les gens à mieux comprendre quel est le rôle de l’immigration dans une société. Il faut toujours démystifier l’immigration. »
Ivan Alonso Suaza, directeur général du SANA
Trifluvien depuis bientôt 20 ans, directeur général du SANA de sa ville, Ivan Alonso Suaza nous raconte cette belle aventure.
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