Une préposée au bénéficiaire aide une ainée à se chausser. Crédit: Istock

Le SCFP contre les heures supplémentaires imposées dans les CHSLD des Basques et du Bas-Saint-Laurent

À la suite de plusieurs plaintes de préposés aux bénéficiaires exténués par une charge de travail excessive et des heures supplémentaires obligatoires, le syndicat canadien de la fonction publique (SCFP) dénonce une situation insupportable dans les CHSLD des Basques et du Bas-Saint-Laurent.

La pénurie de la main-d’œuvre au centre d’une charge de travail hors norme!

Johanne Campagna, présidente de la section locale 5007 du SCFP Crédit : Campagna

Excédés par la situation, les travailleuses et travailleurs du domaine de la santé ont tenu à faire part de leurs préoccupations au SCFP.

La présidente de la section locale 5007, Johanne Campagna, a rencontré une ancienne conseillère politique, Gilberte Côté,  afin de l’interpeller sur la nécessité de porter la cause à l’attention de l’élu local, Denis Tardif, et de la ministre de la Santé du Québec.

Mme Campagna a dépeint une situation préoccupante pour les salariées et les bénéficiaires de soins.

« Les salariés sont exténués et songent à quitter [leur emploi] et ils n’arrivent pas à soigner comme ils le voudraient et comme les usagers le méritent. Il manquait 17 préposés aux bénéficiaires (PAB) sur 31 récemment! La direction force les PAB à faire du temps supplémentaire obligatoire (TSO) toutes les semaines. Souvent plusieurs jours par semaine », a-t-elle dit, dans le communiqué de presse publié par le syndicat.

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Une préposée aide une aînée à descendre les marches d’un escalier. Crédit : Istock.

Des employés en perte de confiance

La situation serait telle que le lien de confiance entre les employés et l’employeur serait brisé. Le fait que ces travailleurs soient menacés de sanction, parce qu’ils rechignent à réaliser les heures supplémentaires qui leur sont imposées, est perçu par le syndicat comme une aberration. C’est un abus qui trahit des failles en gestion de la part de la direction, soutient Mme Campagna.

« Seulement entre le 5 et le 11 avril, 11 quarts étaient à découvert. Une journée sans quart à découvert, c’est très rare. De plus, la gestion en place viole systématiquement la Loi sur les normes du travail en exigeant des TSO de plus de deux heures », a affirmé la présidente de la section 5007 du SCFP.

Pour établir un climat de travail plus sain, il est urgent que des actions soient prises pour faire face à cette situation. C’est pourquoi l’intervention de la ministre de la Santé est vivement attendue.

La ministre Danielle McCann s’est récemment prononcée sur l’importance de mettre un terme au TSO chez les infirmières et infirmiers, qui ont également dénoncé les mêmes faits dans leurs lieux de travail.

RCI avec le Syndicat canadien de la fonction publique.

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