Selon Clean Energy Canada, le secteur de l'énergie propre crée plus d'emplois que ceux du pétrole, des mines et des carrières. Photo : Reuters/Chris Helgren

Ralentissement économique au Canada en 2019, mais certaines provinces s’en sortiront mieux que d’autres

Le climat loin d’être un atout

Si l’économie canadienne suit une courbe descendante depuis le mois de février, c’est parce que le froid glacial s’y est aussi mêlé.

Après un mois de janvier plutôt positif, avec une croissance plus soutenue, le produit intérieur brut a subi une baisse d’un dixième en raison du grand froid des derniers mois un peu partout au pays.

Ce froid a eu une incidence sur les activités de plusieurs compagnies nationales, dont VIA Rail, qui a envisagé des retards de ses liaisons de train en raison des conditions hivernales. De plus, il y a eu le déraillement d’un train du Canadien Pacifique en Colombie-Britannique, qui a causé un ralentissement dans ce secteur.

Le secteur minier a également subi les contrecoups des conditions météorologiques peu clémentes qui ont entraîné la baisse des exportations de certains métaux.

Dans de telles conditions, l’année 2019 ne sera pas à l’image de 2018 pour le Canada, car la croissance économique connaîtra un fléchissement, avec un taux de 1,2 à 1,9 %.

Une situation de tempête de neige au Canada. Photo: Radio-Canada / Daniel Coulombe

Les provinces canadiennes connaîtront des fortunes diverses

Selon le Conference Board du Canada, les perspectives économiques pour 2019 et 2020 seront très diversifiées à l’échelle du pays.

Le fléchissement de la croissance économique touchera principalement le centre du Canada, le Manitoba et l’Alberta.

Certaines provinces, dont les provinces de l’Atlantique, la Colombie-Britannique et la Saskatchewan, démontreront plutôt des signes de robustesse.

La hausse de la demande mondiale de produits de base, comme la potasse, le pétrole et les produits agricoles, permettra la relance du commerce international en Saskatchewan qui verra sa croissance économique grimper à 2,2 % cette année.

D’après la note de conjoncture hiver 2019 du Conference Board, le Québec, l’Ontario, le Manitoba et l’Alberta connaîtront une plus faible croissance économique.

La surprise ontarienne découlera du fait que cette province connaîtra une plus forte croissance de l’emploi, alors que la croissance économique globale passera de 2,4 % en 2018 à 2,1 % cette année.

Pour ce qui est du Québec, la croissance économique glissera en dessous de la barre de 2 %, passant à 1,8 %, avec les nombreux départs à la retraite et l’augmentation du nombre de postes vacants.

Transport de pétrole par train Photo : Radio-Canada

Quant au Manitoba, cette croissance devrait tomber à 1,6 % cette année et chuter à 1 % en 2020. Dans cette province, la fermeture de plusieurs mines pèsera d’un poids important sur la décroissance.

Ce sera sensiblement le même cas de figure en Alberta, où la baisse de la production pétrolière et les investissements énergétiques plutôt modestes feront en sorte que la croissance retombe à 1,3 % cette année, bien que l’emploi doive suivre une tendance à la hausse.

L’Île-du-Prince-Édouard se démarquera comme la province où la croissance sera la plus forte au pays, avec un taux prévu de 3,2 %. L’afflux des migrants internationaux y sera pour quelque chose, étant donné son incidence sur la construction résidentielle et la consommation qui stimuleront les exportations et la fabrication.

« Le Conference Board du Canada prévoit une hausse du PIB canadien de 1,9 % en 2019. De manière générale, les perspectives sont contrastées, avec un ralentissement de la croissance dans beaucoup de régions du pays, y compris au Québec, en Ontario, au Manitoba et en Alberta, et il devrait en être de même en 2020. En revanche, le Canada atlantique, la Saskatchewan et la Colombie-Britannique enregistreront une meilleure croissance cette année, malgré le fléchissement de la croissance des dépenses publiques et de consommation », a relevé Marie-Christine Bernard, directrice des prévisions provinciales, dans un communiqué de presse.

Nous avons dû procéder à quelques modifications de cet article, à la suite d’une erreur de perception des données de la Chronique d’Andrée-Anne Ste-Arnaud du 30 avril 2019.

Le ralentissement des activités de 11 % , à cause des conditions hivernales, concernait le secteur ferroviaire d’une façon générale au pays, et non VIA Rail uniquement.

Avec Radio-Canada (chronique d'Andrée-Anne St-Arnaud) et des informations du Conference Board du Canada

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Catégories : Économie
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