Selon de nouvelles données de Statistique Canada, 56 % des conseils d’administration des entreprises au pays sont entièrement composés d’hommes, tandis que 28 % des entreprises ne comptent qu’une seule femme dans leur conseil d’administration et seulement 15,2 % ont plus d’une femme.
Au total, les Canadiennes occupent moins d’un poste sur cinq (19,4 %) au sein des différents conseils d’administration des entreprises.
Toutes ces données sont basées sur les informations obtenues lors du recensement de 2016, et l’analyse met l’accent sur la présence des femmes occupant des postes de direction non seulement dans les entreprises privées, mais aussi dans les sociétés publiques et gouvernementales.
Ce sont les entreprises publiques au Canada, en 2016, qui comptaient le plus grand nombre de femmes dans leur conseil d’administration. Elles y occupaient un 28,8 % des sièges. Les entreprises publiques étaient à la traîne avec un siège sur cinq (20,5 %). Les sociétés privées avaient la plus faible représentation de femmes dans leur conseil d’administration, soit à peine 17,4 %.
Une comparaison à saveur internationale
Statistique Canada s’est également intéressé dans son enquête sur un lien possible entre la propriété nationale et étrangère d’une entreprise et le niveau de participation des femmes aux activités des conseils d’administration. Les conseils contrôlés par des entités étrangères représentaient moins du tiers des conseils examinés dans le cadre de cette enquête.
Or, on découvre que les entreprises sous contrôle canadien comptaient le plus grand nombre de femmes au sein des conseils d’administration, soit 21,3 %. La France vient au deuxième rang avec 17,5 %, suivie du Royaume-Uni avec 17,1 %.
Les industries de services comptaient également la plus forte proportion de femmes dans les conseils d’administration des entreprises. Il s’agit notamment des finances (22,5 %), des services publics (21,4 %) et de la gestion des sociétés et des entreprises (20,1 %).
Différentes initiatives au pays
Rappelons qu’il y a cinq ans, le ministère canadien du Travail et celui de la Condition féminine avaient déposé un rapport intitulé Bon pour les affaires : Plan pour accroître la participation des femmes aux conseils d’administration.
Sans prôner l’imposition de quotas, le rapport proposait une série d’objectifs visant à augmenter le nombre de femmes dans les conseils d’administration du pays.
On recommandait notamment que les secteurs public et privé canadiens nomment 30 % de femmes à des postes au sein des conseils d’administration d’ici cinq ans, et que les sociétés cotées en bourse instaurent une approche fondée sur le principe comply or explain (se conformer ou expliquer).
En 2015, la Commission des valeurs mobilières de l’Ontario a adopté pour sa part une règle de conformité ou d’explication qui oblige la plupart des sociétés inscrites à la Bourse de Toronto à divulguer annuellement le nombre de femmes qui siègent à leur conseil et occupent des postes de haute direction. Elle exige également la divulgation de renseignements sur des aspects connexes, notamment si la société a une politique d’identification et de nomination de femmes aux postes d’administrateurs, et s’il existe des objectifs en ce qui concerne le conseil ou la direction, et sinon, d’expliquer pourquoi.
Les plus récentes données recueillies auprès des organismes canadiens de réglementation des valeurs mobilières montrent que, parmi 648 entreprises, 15 % des sièges au conseil d’administration étaient occupés par des femmes, comparativement à 11 % quatre ans plus tôt.
RCI avec les informations du gouvernement du Canada et de Melissa Bennardo de CBC News
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