Le gouvernement canadien veut aider les communautés rurales à accéder à Internet (Photo : iStock)

Internet à haut débit et Canada rural : le gouvernement fédéral veut donner un coup de pouce aux communautés

Dans son budget déposé en mars dernier, le ministre des Finances du Canada, Bill Morneau, déposait les plans financiers incitatifs pour accélérer le déploiement de l’accès Internent partout au pays d’ici à 2030. Ce projet d’envergure comptera sur six milliards de dollars.

Début 2019, on soulignait ici à RCI que presque 20 % des Canadiens devaient considérer l’Internet à haute vitesse à domicile comme étant un rêve, un espoir et, dans certains cas de figure, une illusion.

(Photo: iStock)

Nouveau plan 

Voilà que la ministre du Développement rural du Canada, Bernadette Jordan, ajoute sa contribution au dossier en annonçant qu’elle dévoilera le mois prochain un nouveau plan d’élargissement de la couverture Internet et de la téléphonie mobile dans les collectivités éloignées des grands centres.

Bernadette Jordan, ministre du Développement économique rural (Photo : La Presse canadienne / Adrian Wyld)

« Un certain nombre de communautés ont décidé de créer leur propre fournisseur de service Internet parce qu’elles ne voulaient pas attendre les opérateurs de télécommunication, elles ne voulaient pas attendre que les plus grandes entreprises fournissent le service. C’est quelque chose que nous examinons en ce moment. »

Bernadette Jordan ministre du Développement rural du Canada

Et comme le Canada est très vaste…

Mme Jordan proposera aussi aux collectivités rurales, aux villages et petites villes, aux municipalités régionales de comté et autres constituants politiques de devenir leurs propres fournisseurs de services, avec financement à la clé.

Lenteur d’Internet : la plainte récurrente des régions éloignées (Photo: iStock)

Une plainte récurrente et tenace

Depuis que le déploiement d’Internet a commencé au Canada, déploiement qui s’est fait à partir des grandes villes – Toronto, Montréal, Vancouver, Calgary, Ottawa – les ramifications vers les régions moins peuplées se sont faites de plus en plus lentement.

Ainsi, le problème récurrent et très bien documenté est celui de la haute vitesse, en fait de son absence dans les zones rurales.

Et, vie moderne oblige, pas d’Internet à haute vitesse veut dire des difficultés pour les entreprises en régions éloignées de faire des affaires et, par conséquent, d’attirer des résidents.

C’est même une cause d’exode des jeunes vers les villes.

Déploiement d’Internet au fil des années.

Appui unanime des députés

La Chambre des communes a fait écho à cette réalité préoccupante en appuyant à l’unanimité la motion d’un député libéral du parti au pouvoir demandant l’élargissement de l’infrastructure numérique canadienne en zones rurales. Il allègue des raisons allant de l’économie des régions à la sécurité de leurs citoyens (inondations, tornades, verglas puissant, feux de forêt et peu ou pas de moyens adéquats de faire appel à l’aide ou de coordonner les interventions).

On a pu lire dans le recensement de 2016 que 82 % de la population canadienne vit dans des villes grandes et moyennes, l’une des plus fortes concentrations urbaines des pays du G7.

PC, RCI, Radio-Canada

Plus :

Nos dossiers sur l’Internet au Canada (RCI)

Internet, la révolution virtuelle (Archives de Radio-Canada)

Internet haute vitesse : pour la fin d’une discrimination numérique en région (Radio-Canada)

Catégories : Économie, Internet, sciences et technologies, Société
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