Reconnaissance des diplômes obtenus à l’étranger : un véritable casse-tête pour les nouveaux arrivants au Canada. Crédit : Istock.

Reconnaissance des diplômes obtenus à l’étranger : faire tomber les barrières, bien plus qu’un vœu pour le fédéral?

 Le gouvernement fédéral investit dans un nouveau projet pour éliminer les barrières à la reconnaissance des diplômes obtenus à l’étranger par les nouveaux arrivants au Canada.

Contexte de pénurie importante de la main-d’oeuvre

Le taux de chômage des immigrants, surtout des femmes appartenant aux minorités visibles, est très élevé partout au pays. Il s’agit souvent de personnes hautement qualifiées, dont les diplômes obtenus dans leurs pays d’origine ne sont pas reconnus à leur juste valeur, lorsqu’ils ne sont pas tout simplement méconnus au Canada. Cette situation représente une entrave majeure à l’intégration socio-économique des concernés.

« Les nouveaux arrivants (âgés de 15 à 64 ans) présentent un taux d’emploi plus faible (62,2 %) que les non-immigrants (71,7 %). » (Source : Statistique Canada Recensement de 2016)

« Les nouvelles arrivantes issues des minorités visibles présentent un taux de chômage plus élevé (14,4 %) que celui de leurs homologues masculins (10,2 %). (Source : Statistique Canada, Nouveaux arrivants au Canada de 2011 à 2016)

Dans un contexte de pénurie importante de la main-d’œuvre, le gouvernement fédéral s’engage à aider les nouveaux arrivants à faire reconnaître rapidement leurs titres de compétences. C’est ce qui justifie l’investissement de 3, 8 millions de dollars pour les huit prochaines années dans le projet « Accelerating Career Advancement ».

L’annonce de cet investissement par la ministre de l’Emploi, du Développement de la main-d’œuvre et du Travail, Patty Hadju, suscite un réel engouement au Centre for Education & Training qui propose le projet. Il permettra à 1200 nouveaux arrivants de la région du Grand Toronto de faire reconnaître plus rapidement leurs compétences au Canada.

« Nous sommes fiers de collaborer avec Emploi et Développement social Canada (EDSC) pour donner aux nouveaux arrivants la chance d’intégrer le marché du travail dans le domaine qu’ils ont choisi », a affirmé Merv Hillier, le président-directeur général du Centre for Education & Training, dans le communiqué de presse.

Les femmes issues des minorités visibles sont plus susceptibles d’être au chômage que les hommes du même groupe. Crédit : iStock.

Une question d’égalité des chances

La non-reconnaissance des diplômes obtenus à l’étranger confine très souvent les nouveaux arrivants dans des tâches qui ne relèvent pas toujours de leurs domaines de compétence. Il s’agit de tâches sous-payées, peu valorisantes et dans bien des cas éphémères.

L’initiative fédérale s’inscrit dans le cadre plus large du Programme de reconnaissance des titres de compétence étrangers (PRTCE). Elle met à la disposition des provinces, territoires, organismes de régulation et autres organismes engagés dans la reconnaissance des compétences, des ressources pour accélérer le processus.

Dans le cadre de ce PRTCE, les nouveaux arrivants ont droit à des prêts et à des services pour obtenir rapidement la reconnaissance de leurs acquis et favoriser l’insertion sur le marché de l’emploi.

« Notre succès dépend de l’égalité des chances de réussite de chacun, y compris des nouveaux arrivants […] Grâce à cet investissement, nous nous assurons qu’aucun talent inexploité ne sera laissé pour compte. Lorsque nous donnons aux nouveaux arrivants une chance égale de réussir au Canada, notre économie et notre classe moyenne prospèrent », a relevé la ministre Patty Hadju dans le communiqué de presse.

Avec des informations du gouvernement fédéral
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Catégories : Immigration et Réfugiés, Politique
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