Le burn out a été ajouté èa la liste des maladies reconnues par l'Organisation mondiale de la santé (OMS)

L’épuisement professionnel officiellement reconnu comme maladie par l’OMS

L’Organisation mondiale de la santé (OMS) a ajouté le syndrome d’épuisement professionnel à sa liste officielle de maladies. Cette liste sert de base à l’établissement des tendances et des statistiques sanitaires. La nouvelle classification, appelée CIP-11 et publiée l’an dernier, a été officiellement adoptée par les États membres de l’OMS, réunis à Genève, en Suisse.

Grâce à la Classification des maladies de l’OMS, les professionnels de la santé disposent d’un langage commun grâce auquel ils peuvent échanger des informations partout dans le monde. L’épuisement professionnel y fait son entrée dans la section consacrée aux « problèmes associés » à l’emploi ou au chômage. Son nom de code est QD85.

Il y est décrit comme « un syndrome […] résultant d’un stress chronique au travail qui n’a pas été géré avec succès » et qui se caractérise par trois éléments :

  •  « un sentiment d’épuisement »,
  • « du cynisme ou des sentiments négativistes liés à son travail »,
  • « une efficacité professionnelle réduite ».

L’épuisement professionnel est avant tout une maladie du milieu du travail.

Contexte strictement professionnel

L’OMS précise que ce syndrome « fait spécifiquement référence à des phénomènes relatifs au contexte professionnel et ne doit pas être utilisé pour décrire des expériences dans d’autres domaines de la vie ».

Pour le commun des mortels, l’épuisement professionnel fait généralement référence à un état de fatigue physique et mentale intense. Ce qui entrave la capacité de mener convenablement ses activités professionnelles.

Pour établir le diagnostic, divers éléments doivent être pris en compte. Certains des symptômes peuvent s’apparenter à ceux de la dépression.

Une vraie maladie

L’épuisement professionnel n’est pas toujours suffisamment pris au sérieux. Certains le réduisent à une simple simulation ou à l’expression d’une paresse. Mais son introduction dans la classification officielle de l’OMS, sur recommandation d’experts de la santé dans le monde entier, devrait changer les choses.

Un syndrome souvent mal compris et sous-estimé.

La nouvelle classification comporte par ailleurs de nouveaux chapitres, dont un consacré à la santé sexuelle. Il recouvre des affections auparavant classées ailleurs, comme l’« incongruence de genre », à savoir le transsexualisme, classé jusqu’alors avec les troubles mentaux.

Le trouble du jeu vidéo a quant à lui été ajouté à la section sur les troubles de la dépendance. La nouvelle classification de l’OMS propose aussi un nouveau chapitre sur la médecine traditionnelle. Son entrée en vigueur est prévue le 1er janvier 2022.

Pour Santé Canada, le syndrome d’épuisement professionnel est reconnu comme le résultat d’un stress chronique lié au travail.

Facteurs de risque
  • la surcharge de travail;
  • le manque de soutien et de reconnaissance;
  • le manque d’autonomie au travail;
  • le manque de communication et d’information;
  • le manque d’ouverture de l’employeur envers les mesures de conciliation travail-vie personnelle;
  • des relations tendues dans le milieu de travail (harcèlement psychologique, par exemple);
  • le manque de précision dans les consignes et les mandats;
  • la précarité de l’emploi, c’est-à-dire ne pas avoir de garantie de pouvoir conserver son emploi.

(Source : Santé Canada)

Avec l’AFP et Santé Canada

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