Le vice-président américain Mike Pence se rendra à Ottawa, jeudi, pour s’entretenir sur la ratification du nouvel Accord de libre-échange nord-américain. Le premier ministre canadien compte élargir les discussions en abordant l’avortement.
Plusieurs États du Sud ont dernièrement légiféré pour limiter le droit à l’avortement, pourtant légalisé en 1973 par l’arrêt Roe c. Wade. C’est le cas de l’Alabama qui vient d’adopter une loi extrême interdisant l’avortement même en cas de viol ou d’inceste.
Trudeau a fait part de ses préoccupations en ce qui concerne ces législations. Il s’est d’ailleurs dit prêt à en parler avec M. Pence, un conservateur religieux.
« Nous regrettons profondément qu’il y ait encore des endroits dans le monde, y compris chez nos voisins américains, où [on recule] dans la défense des droits des femmes », a-t-il déclaré.
Le vice-président américain n’a de son côté jamais caché ses positions contre le droit à l’avortement dans son pays. Il s’est d’ailleurs personnellement engagé mardi en demandant à la Cour suprême d’interdire les interruptions volontaires de grossesse (IVG) « sélectives » qui sont basées sur « la race, le sexe ou le handicap » du foetus.
Avec La Presse canadienne
L’arrêt de la Cour suprême Roe c. Wade, rendu le 22 janvier 1973, consacre le droit à l’avortement des femmes en le rattachant directement au 16e amendement de la Constitution qui garantit le droit au respect de la vie privée, rendant par conséquent inconstitutionnelles toutes les lois des États le prohibant.
La Cour a légitimé par la suite des restrictions à l’exercice de ce droit, mais en a toujours maintenu le principe, en dépit des pressions exercées par les milieux conservateurs et chrétiens, dits « pro-vie », opposés au « pro-choix », favorables à la liberté individuelle de la femme de vouloir ou non un enfant.
Dans la pratique, les restrictions imposées et l’absence parfois totale de structures spécialisées dans certains États réduisent considérablement l’exercice de ce droit.
(Source : Encyclopédie Universalis)
Lire aussi :
Justin Trudeau dans un prochain épisode du dessin animé « Les Simpsons »
Pour freiner les demandeurs d’asile : Justin Trudeau défend ses changements aux règles
Pour des raisons indépendantes de notre volonté et, pour une période indéterminée, l'espace des commentaires est fermé. Cependant, nos réseaux sociaux restent ouverts à vos contributions.