Le gouvernement du Québec en croisade contre l'intimidation qui touche principalement les plus vulnérables, notamment dans les écoles. Crédit : Radio-Canada.

Mieux protéger les Canadiens contre la cybercriminalité

Les innovations technologiques sont en train de littéralement changer nos vies. Tous les domaines ou presque sont touchés. Mais ces vecteurs d’espoir pour reprendre les mots du secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, sont aussi une source de crainte. Il redoute entre autres choses « l’effet paralysant des cyberattaques ainsi que les menaces à la vie privée et les violations des droits de l’homme ».

Les institutions canadiennes ne sont pas à l’abri des cyberattaques. En fait, le Canada est une cible de premier choix. En mai, la firme de Proofpoint, spécialisée dans la cybersécurité estimait que le Canada avait été la cible de près de 100 campagnes de cybercriminalité entre le 1er janvier et le 1er mai de cette année.

En 2008, Statistique Canada nous apprenait aussi que plus d’une entreprise canadienne sur cinq avait été touchée par une cyberattaque en 2017, et un montant total de 14 milliards de dollars avait été dépensé par les compagnies canadiennes pour leur cybersécurité.

(Crédit : Enquête, Radio-Canada (YouTube)

Contrer la menace de la cybercriminalité

Pour contrer la menace de la cybercriminalité, le Conseil national de recherches du Canada (CNRC), l’Institut canadien sur la cybersécurité (ICC) et l’Université du Nouveau-Brunswick ont créé un consortium de collaboration en cybersécurité.

Ce consortium va notamment créer des technologies spécifiques destinées à assurer la cybersécurité des infrastructures vitales, avec un accent particulier sur « l’Internet des objets, l’intelligence artificielle, les interactions personne-machine et le traitement naturel du langage ». Ce groupe espère contribuer à la mise en œuvre de la Stratégie nationale de cybersécurité du gouvernement canadien.

L’Université de Moncton au Nouveau-Brunswick sera le siège du nouveau consortium consacré à la cybersécurité. Photo : Radio-Canada

Cette stratégie vise à mieux protéger les Canadiens contre la cybercriminalité, mais à permettre au pays de protéger ses secteurs public et privé. En outre, le nouveau consortium va offrir des possibilités de formation aux étudiants diplômés et aux boursiers postdoctoraux, demander des brevets, produire des articles, etc.

L’ONU est aussi préoccupée

Preuve que les préoccupations relatives à l’émergence cyberspace sont planétaires, au Forum économique international de Saint-Pétersbourg, en Russie, Antonio Guterres a rappelé vendredi que sur Internet le bon et le moins bon se côtoient.

Le secrétaire général de l’ONU Antonio Guterres voudrait qu’on prenne conscience des forces, mais aussi des dangers d’Internet.

Les cyberattaques se multiplient, avec des effets dévastateurs sur des organisations. La vie privée des individus est aussi menacée, sans compter les droits de la personne qui sont facilement bafoués dans des îlots du monde numérique.

Ce qui fait dire à M. Guterres que « l’Internet est à la fois un véhicule remarquable pour connecter les gens et une arme pour les diviser avec des discours de haine ». Pour le patron de l’ONU, le défi commun de l’humanité est de réduire les inégalités numériques, de renforcer les capacités numériques et de s’assurer que les nouvelles technologies constituent une force pour le bien.

(Avec ONU Nouvelles, La Presse canadienne, CNRC)

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