Nouvelle fonte record des glaces de l’Arctique

La baie de Baffin, au-dessus du cercle Arctique.  (Jonathan Hayward/PC/CP/)
La baie de Baffin, au-dessus du cercle Arctique. (Jonathan Hayward/PC/CP/)

Dans son rapport annuel sur le climat publié jeudi à Genève, l’Organisation météorologique mondiale (OMM) s’est déclarée alarmée par la « fonte record des glaces de l’Arctique en août et septembre ».

L’été dernier, la fonte des glaces a battu le précédent record établi en 2007. « Le chiffre de cette année représente une diminution de 49 % par rapport à la moyenne des minima pour la période 1979-2000 », indique l’OMM.

La calotte glaciaire du Groenland a également « très fortement fondu début juillet », indique l’agence onusienne, ajoutant qu’il s’agit « de la fonte la plus importante depuis le début des observations satellites, il y a 34 ans ».

C’est un « signe inquiétant du changement climatique », a déclaré le secrétaire général de l’OMM, Michel Jarraud. « À titre d’exemple, comme le niveau mondial de la mer est désormais plus élevé de 20 cm environ par rapport à 1880, des tempêtes comme l’ouragan Sandy entraînent davantage d’inondations côtières qu’auparavant », a indiqué M. Jarraud. Sandy a fait plus de 100 morts en plus de causer des dégâts importants dans les Caraïbes. Il a également fait 130 morts aux États-Unis en plus de causer plusieurs dizaines de milliards de dollars de destruction.

« Bien d’autres phénomènes extrêmes se sont produits en 2012, comme des sécheresses et des cyclones tropicaux, poursuit M. Jarraud. La variabilité naturelle du climat a toujours donné lieu à ces extrêmes, mais les caractéristiques physiques de ces phénomènes météorologiques et climatiques résultent de plus en plus du changement climatique. »

Paysage de glace / © Manuel Gutjahr, iStockphoto  Photo :  Manuel Gutjahr, iStockphoto
Paysage de glace / © Manuel Gutjahr, iStockphoto Photo : Manuel Gutjahr, iStockphoto

Nouveau record de chaleur

L’OMM indique également que l’année qui vient de prendre fin se classe parmi les 10 années les plus chaudes depuis le début des relevés en 1850. L’année 2012 vient ainsi au 9e rang du classement des années les plus chaudes depuis le milieu du XIXe siècle.

La chaleur de l’année 2012 est d’autant plus préoccupante qu’elle s’était amorcée sous les effets du phénomène météo « La Nina » qui a normalement pour effet de refroidir le climat.

La température moyenne à la surface du globe s’est révélée être de 0,45 degré Celsius au-dessus de la normale calculée pour la période 1961-1990. « Pour la 27e année consécutive, la température moyenne à la surface des terres et des océans se trouve au-dessus de la normale », indique l’OMM, en ajoutant que les années comprises entre 2001 et 2012 « comptent toutes parmi les 13 années les plus chaudes jamais observées ».

« Le réchauffement va se poursuivre », selon M. Jarraud, en raison de la hausse des concentrations dans l’atmosphère des gaz à effet de serre. Les indications publiées jeudi par l’OMM font partie de la Déclaration de l’organisation sur l’état du climat mondial en 2012. Cette déclaration servira de base à la session du Comité exécutif de l’OMM qui se réunira du 15 au 23 mai prochain.

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