Saison de la chasse annuelle à l’oie sauvage pour les Cris de la Baie James

Le Chef Gordon Blackned de la communauté cri de Waskaganish au Québec. (Melissa Brousseau/CBC)
Le Chef Gordon Blackned de la communauté cri de Waskaganish au Québec. (Melissa Brousseau/CBC)

Le congé de la chasse à l’oie sauvage, aussi appelée bernache au Canada, (Goose Break) bat son plein dans Eeyou Istchee, dans le nord du Québec. Pour les Cris de la Baie James, cette chasse annuelle est plus importante que Noël : les écoles sont fermées et les différentes communautés côtières ressemblent à des villages abandonnés, tous les résidents étant dans les bois. Mais aujourd’hui, plusieurs chasseurs cris croient pouvoir se donner un avantage en faisant route plein sud.

Le Chef Gordon Blackned de Waskaganish au Québec rapporte que « les chasseurs disent que les oies font route vers l’intérieur des terres plutôt que de remonter la côte est de la Baie James comme elles le font depuis toujours. » Il affirme également que jadis, les chasseurs pouvaient abattre des centaines d’oies à chaque printemps. Aujourd’hui, un bon chasseur n’en abattra qu’un vingtaine. « Au cours des dix dernières années, nous avons remarqué que les oies volent de plus en plus vers l’intérieur des terres au lieu de longer les côtes de la Baie James. De plus, les oiseaux se posent  moins souvent qu’avant. »

À cause de tout ça, des Cris de la Baie James ont choisi d’aller chasser au sud, sur des terres agricoles du sud de l’Ontario. Un endroit de prédilection pour eux serait la région du village d’Alfred dans l’est ontarien, le long de la rivière des Outaouais, à mi-chemin entre Ottawa et Montréal. Pendant que les hommes chassent, les femmes plument les bêtes. « C’est ce que je fais à cœur de jour » ajoute Emily Cowboy de Waskaganish.

À la fin de la chasse au sud, les Cris remontent vers leurs communautés de la Baie James où la chasse à l’oie ne fait que commencer.

Raymond Desmarteau, Radio Canada International

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