2012 : une des dix années les plus chaudes jamais observées

 (iStockphoto)
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Des émissions de CO2 en hausse et des fontes des glaces record notamment au Canada : voilà qui décrira peut-être le mieux dans les livres d’histoire ce qu’aura été l’année 2012.

2012 est en effet l’une des dix années les plus chaudes jamais observées, selon le dernier rapport annuel sur le climat publié mardi par l’Agence américaine océanique et atmosphérique (NOAA).

« L’année dernière, le thermomètre s’est situé de 0,14 à 0,17 degré Celsius au-dessus de la moyenne des températures enregistrées lors de la période 1981-2010 », précise le rapport de l’agence.

L’année 2012 serait la huitième ou la neuvième plus chaude depuis 1850, selon les données utilisées. Les États-Unis et l’Argentine ont pour leur part connu leur plus chaude année jamais enregistrée.

Le Canada lui aussi a eu chaud

Au cours de la période allant de 1948 à 2010, la température annuelle moyenne au Canada s’est élevée de 1,6 C, un taux de réchauffement plus élevé que dans la plupart des autres régions du monde.

Le réchauffement global mondial, causé notamment par des émissions sans précédent de dioxyde de carbone (CO2), a entraîné une fonte record des glaces arctiques au Canada. L’étendue des glaces dans l’océan Arctique a atteint sa plus petite surface depuis les premiers enregistrements satellites il y a 34 ans.

Plus de 97 % de la calotte glaciaire du Groenland a en outre montré des signes de fonte durant l’été, soit quatre fois plus que la moyenne pour cette période de l’année.

Les émissions de CO2, principal gaz à effet de serre, provenant des énergies fossiles et de la production de ciment ont atteint un nouveau record mondial l’an dernier avec 9,7 milliards de tonnes.

La concentration de CO2 dans l’atmosphère a dépassé pour la première fois le seuil critique des 400 parts par million (ppm) dans 7 des 13 observatoires arctiques, un niveau jugé dangereux par les scientifiques.

Une colline de pergélisol s’effrondre au Canada en raison de réchauffement climatique, à quelque 2000 kilomètres du pôle Nord. (Rick Bowmer / AP)
Une colline de pergélisol s’effrondre au Canada en raison de réchauffement climatique, à quelque 2000 kilomètres du pôle Nord. (Rick Bowmer / AP)

Une hausse des températures augmenterait les risques de conflits

Rappelons que selon une méta étude, publiée il y a près d’une semaine dans la revue Science, les changements climatiques augmentent fortement les risques de conflits futurs partout sur la planète.

C’est la mise en garde de chercheurs des universités de Berkeley et de Princeton, à l’origine de ces travaux.

Les chercheurs constatent déjà que l’augmentation de violence corrélée à une hausse de la température s’observe aussi bien dans les pays développés que dans les pays en développement.

Lorsqu’ils tiennent compte de la soixantaine d’études différentes reliée de près à leur domaine d’enquête, les chercheurs en viennent à la conclusion qu’une hausse de 2 degrés de la température globale d’ici 2050 pourrait entraîner une augmentation de 15 % des crimes touchant des individus et que les conflits entre les populations subiraient une hausse de 50 % dans certaines régions.

Le saviez-vous?

À cause du changement climatique :

  • Les hivers canadiens vont, selon toute vraisemblance, se réchauffer de deux à trois fois plus que la moyenne planétaire et devenir plus humides.
  •  Il est également probable que les étés dans le sud du Canada vont se réchauffer au-delà des moyennes planétaires et devenir plus secs.
  • Dans l’ensemble, les lacs et les rivières gèlent plus tard au Canada et dégèlent plus tôt qu’auparavant, de sorte qu’il est plus difficile de construire et d’entretenir les routes de glace qui ont une importance vitale pour des nombreuses collectivités vivant dans le Nord.
  • Au cours des 10 dernières années, la durée d’utilisation du réseau de routes de glace du Manitoba est passée de 50 à 60 jours à un creux de 20 jours certaines années 2 . Les hivers doux se succédant dans le centre de la Colombie-Britannique ont contribué à la propagation du dendroctone du pin ponderosa, un très nuisible ravageur des forêts qui a fait mourir des pins sur des millions d’hectares de forêts.

Stéphane Parent, Radio Canada International

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