Le premier ministre canadien amorce sa neuvième visite annuelle de l’Arctique

Le premier ministre du Canada Stephen Harper lors de sa visite annuelle l'an dernier de l'Arctique canadien.(Sean Kilpatrick / La Presse Canadienne)
Le premier ministre du Canada Stephen Harper lors de sa visite annuelle l’an dernier de l’Arctique canadien.(Sean Kilpatrick / La Presse Canadienne)
Repousser les prétentions d’autres nations sur notre part de l’Arctique.

Stephen Harper se rend à compter d’aujourd’hui au Yukon, puis dans les Territoires du Nord-Ouest et au Nunavut, où des navires des Forces canadiennes seront à l’oeuvre pour réaffirmer la souveraineté canadienne dans la région.

Mais, le Grand Nord canadien a peu changé depuis que Stephen Harper a effectué ses premiers pas lors de sa première visite annuelle de l’Arctique il y a neuf ans.

Des projets de développements économiques et d’investissement en infrastructures polaires ont d’abord été tour à tour promis puis retardés ou carrément abandonnés.

Un territoire stratégique canadien

Convoités par les cinq pays riverains (États-Unis, Russie, Canada, Norvège et Danemark), les fonds sous-marins de l’Arctique pourraient receler 13 % des réserves de pétrole et 30 % des réserves de gaz naturel non découvertes de la planète, selon les services géologiques des États-Unis.

Le Canada affirme détenir la souveraineté sur le passage du Nord-Ouest, qui relie l’Atlantique au Pacifique par le nord, tandis que d’autres pays considèrent ce passage comme une voie de navigation internationale.

L’Arctique canadien forme plus de 40 pour cent de notre masse continentale.

C’est là également où vivent plus de 100 000 Canadiens. Il constitue une part essentielle de notre identité et une zone d’importance croissante au plan international.

Le premier ministre canadien Stephen Harper à son arrivée en 2013 à Whitehorse, au Yukon, première étape d’une tournée de six jours dans l’Arctique. (Sean Kilpatrick / La Presse Canadienne)
Le premier ministre canadien Stephen Harper à son arrivée en 2013 à Whitehorse, au Yukon, première étape d’une tournée de six jours dans l’Arctique. (Sean Kilpatrick / La Presse Canadienne)
Un voyage politique du premier ministre sous couvert scientifique

Le bureau du premier ministre indique que Stephen Harper cherchera à montrer au cours de son voyage en Arctique comment « la science, la recherche et les technologies transforment le Grand Nord, en augmentant le niveau de vie et en créant des emplois ».

Pas moins de quatre navires canadiens se trouvent sur place en ce moment dans l’Arctique, dont le brise-glaces Louis St-Laurent, nouvellement équipé d’un sonar sophistiqué.

Ce dernier cartographie le plateau continental pour appuyer la soumission du Canada à une commission de l’ONU sur la souveraineté territoriale dans l’Arctique au-delà de la limite actuelle des 200 milles marins (370 kilomètres).

Le Canada avait jusqu’en décembre dernier pour déposer sa soumission, mais n’a finalement déposé qu’un document incomplet.

Une mission de Parcs Canada à la recherche des vestiges de l’expédition de Sir John Franklin, en 1847, sera aussi en cours, tout comme une opération militaire conjointe avec la marine danoise.

Le saviez-vous?
  • L’océan glacial Arctique est identifié comme fertile en hydrocarbures (pétrole et gaz naturel) depuis des décennies.
  • Certains gisements y sont déjà exploités, les plus connus étant en Alaska.
  • Seule une étroite bande côtière est exploitée, mais la fonte de la banquise d’été autorise de nouvelles ambitions.
  • L’épaisseur de la glace d’hiver est déjà passée en un demi-siècle de quatre à deux mètres seulement.
  • L’âge moyen de la glace en Arctique est aussi passé de dix ans à trois ans (valeurs 2005).
  • La majorité du matériel moderne (brise-glace, plateformes) s’accommodant facilement d’une épaisseur d’un mètre, on n’a pas à attendre la fonte définitive de la banquise pour entreprendre l’exploitation énergétique de l’Arctique.
Liens externes

Stephen Harper met de nouveau le cap sur le Nord – Radio-Canada

Les journalistes chinois ne sont plus les bienvenus dans l’avion de Stephen Harper – Journal de Québec

The North Pole is a distraction – Globe and Mail

 

 

Stéphane Parent, Radio Canada International

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