Une enquête nationale annoncée le jour de l’anniversaire du meurtre de Brandy Vittrekwa

Une veillée à la chandelle, à la mémoire de Brandy Vittrekwa, retrouvé sans vie le 8 décembre 2014. (ICI Radio-Canada)
Une veillée à la chandelle, à la mémoire de Brandy Vittrekwa, retrouvé sans vie le 8 décembre 2014.
(ICI Radio-Canada)
Au Yukon, l’annonce de la tenue d’une enquête publique sur les femmes autochtones disparues ou assassinées est survenue le jour même de l’anniversaire du meurtre de Brandy Vittrekwa.

La jeune fille de 17 ans a été trouvée sans vie dans un boisé de Whitehorse le 8 décembre 2014. Un adolescent fait face à des accusations entourant l’affaire et la Première Nation Kwanlin Dün travaille à rendre le secteur plus sécuritaire. De nombreux bosquets ont été coupés, de l’éclairage ajouté aux sentiers, et des caméras de surveillance y sont envisagés.

Mais la présidente du cercle des femmes autochtones de Whitehorse croit que la tenue d’une enquête permettra d’éduquer les Canadiens sur la réalité de la violence faite aux femmes autochtones. « C’est une problématique canadienne et non pas seulement une problématique autochtone ou une problématique de femmes autochtones, dit-elle. C’est la problématique de tout le monde parce que ça survient dans nos arrières-cours, chez les voisins. »

Une table ronde yukonnaise

Le gouvernement du Yukon, les groupes de femmes autochtones et des chefs des Premières nations ont rédigé une lettre ouverte au gouvernement fédéral pour mettre de l’avant les initiatives locales. La tenue d’une table ronde est prévue en février prochain avec des représentants des organismes et du gouvernement pour dégager des pistes de solution à la problématique de la violence envers les femmes autochtones. En marge de cette rencontre, les familles des victimes sont invitées samedi à partager entre elles leurs expériences. Les familles seront par ailleurs invitées à formuler des recommandations pour la table ronde de février.

La directrice de la Condition féminine au Yukon, Jennifer England, affirme que l’enquête nationale pourrait également s’arrêter au Yukon. « C’est une problématique qui est tellement importante au Yukon. Il y a beaucoup d’organisations autochtones de femmes qui travaillent fort sur la problématique de la violence faite aux femmes, qui est partout dans nos communautés, et c’est important de briser le silence sur les taux de violence qui sont tellement élevés. »

Les groupes de femmes évaluent que près de 40 femmes autochtones du Yukon sont disparues au fil des ans.

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