Les Jeux d’hiver de l’Arctique, un pas vers l’indépendance du Groenland

Le Groenland cherche depuis de nombreuses années à gagner de l'autonomie face au pays colonisateur, le Danemark. (Claudiane Samson/ICI Radio-Canada)
Le Groenland cherche depuis de nombreuses années à gagner de l’autonomie face au pays colonisateur, le Danemark. (Claudiane Samson/ICI Radio-Canada)
Les Jeux d’hiver de l’Arctique à Nuuk ont permis de faire la promotion du Groenland comme membre à part entière de la communauté circumpolaire. L’événement a incidemment contribué au mouvement souverainiste, selon le président du parlement Inatsisartut.

En 2009, le Groenland a signé une entente avec le Danemark qui établit les étapes vers l’indépendance. Le territoire autonome a déjà les pleins pouvoirs sur l’éducation, la santé, les pêches et l’environnement alors que le Danemark détient toujours la responsabilité de la justice et de la défense, les affaires étrangères et le système monétaire.

Selon Lars-Emil Johansen, les Jeux d'hiver de l'Arctique étaient un exercice en vue de l'indépendance du territoire, en permettant aux jeunes d'utiliser une autre langue que le danois et en entrant en compétition, à titre de Groenlandais, avec d'autres nations. (Claudiane Samson/ ICI Radio-Canada)
Selon Lars-Emil Johansen, les Jeux d’hiver de l’Arctique étaient un exercice en vue de l’indépendance du territoire, en permettant aux jeunes d’utiliser une autre langue que le danois et en entrant en compétition, à titre de Groenlandais, avec d’autres nations. (Claudiane Samson/ ICI Radio-Canada)

Lars-Emil Johansen ne cache pas ses réflexions, à savoir que les Jeux ont permis de mettre de l’avant l’unicité culturelle du Groenland. « C’était notre visage au reste du monde en démontrant notre identité […] Comme si les Jeux étaient un prérequis pour devenir un état indépendant, sur la route de la construction nationale.

« Ces partenariats avec les Jeux d’hiver de l’Arctique font partie de notre exercice vers l’indépendance. »— Lars-Emil Johansen, président, Parlement Inatsisartut

Pour l’instant, l’économie du Groenland dépend de la pêche, le principal produit d’exportation. Le président voit toutefois beaucoup de potentiel dans le développement des ressources naturelles, minières entre autres, mais également en commercialisant l’eau de la fonte des glaciers qui se perd pour l’instant dans l’océan.

La promotion du tourisme au coeur des Jeux

Le tourisme est incontestablement un aspect de l’économie que souhaite vivement développer le Groenland. Le PDG du bureau touristique Visit Greenland, Anders Stenbakken, affirme que les Jeux d’hiver de l’Arctique étaient une occasion en or de faire valoir le Groenland comme destination touristique ainsi que mettre en lumière les particularités de la société locale.

Anders Stenbakken, PDG de Visit Greenland, l'organisation touristique publique, a voulu utiliser les Jeux de l'Arctique comme un moyen de promotion pour la destination et la société groenlandaises. (Claudiane Samson/ ICI Radio-Canada)
Anders Stenbakken, PDG de Visit Greenland, l’organisation touristique publique, a voulu utiliser les Jeux de l’Arctique comme un moyen de promotion pour la destination et la société groenlandaises. (Claudiane Samson/ ICI Radio-Canada)

Visit Greenland a donc pris en charge toute l’organisation médiatique des Jeux, y compris des invitations spéciales lancées à des journalistes provenant des marchés visés.

« L’Amérique du Nord est un marché en forte croissance. Pour l’instant, le principal marché touristique du Groenland est le Danemark qui vient visiter famille et amis. »— Anders Stenbakken, pdg, Visit Greenland

En raison des correspondances aériennes à l’Islande, le marché américain est logique, selon M. Stenbakken. Cependant, celui-ci croit que le développement du marché britannique revêt une grande importance puisqu’il voyage surtout dans les saisons intermédiaires, au printemps et à l’automne.

« Le principal défi au développement touristique du Groenland demeure l’accessibilité et le nombre de logis. Il faut donc soit construire de nouveaux hôtels, développer d’autres régions comme destination, ou miser sur les saisons intermédiaires », estime-t-il.

M. Stenbakken est d’avis que le tourisme est un secteur intéressant pour la diversification de l’économie puisqu’il crée beaucoup d’emplois et ne requiert pas une formation exhaustive de la main-d’oeuvre.

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Claudiane Samson, Radio-Canada

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