En 2016, l’Arctique est à son plus chaud en 116 ans!

Un ours polaire sur les glaces dans la baie de Baffin, dans l'Arctique (Jonathan Hayward / La Presse Canadienne)
Un ours polaire sur les glaces dans la baie de Baffin, dans l’Arctique
(Jonathan Hayward / La Presse Canadienne)

Les climatosceptiques ont de nouvelles données à analyser sous la loupe déformante de leurs opinions : l’Arctique, notamment canadien, vient de connaître ses 12 mois les plus chauds depuis le début des relevés de températures dans cette région en 1900.

« La température annuelle moyenne de l’air au-dessus du sol a été la plus élevée jamais enregistrée », indique le rapport annuel sur l’Arctique (Arctic Report Card) publié par l’Agence américaine océanique et atmosphérique (NOAA).

NOAA précise que cette température se situait à 3,5 °C au-dessus de celle de 1900 pendant la période allant d’octobre 2015 à septembre 2016. Le réchauffement cette année est ainsi à l’origine d’une vague d’air chaud qui a entraîné une importante fonte des glaces.

Le saviez-vous?
– Ce rapport effectué par 61 scientifiques dans le monde pointe le fait que cette chaleur record a retardé à l’automne le moment où les eaux de l’océan regèlent et a aussi entraîné une fonte étendue des glaces du Groenland et des couches de neige sur le sol.

L’ONG Greenpeace a organisé en juin dernier un concert de piano historique sur l’archipel norvégien de Svalbard. Objectif : sensibiliser à la protection de l’Arctique, durement touchée par le réchauffement climatique. (Pedro Armestre via La Presse Canadienne)
L’ONG Greenpeace a organisé en juin dernier un concert de piano historique sur l’archipel norvégien de Svalbard. Objectif : sensibiliser à la protection de l’Arctique, durement touchée par le réchauffement climatique. (Pedro Armestre via La Presse Canadienne)
Signe du temps à venir

« Rarement nous avons observé l’Arctique montrer un signal aussi fort et clair ou plus prononcé d’un réchauffement persistant et de ses effets en cascade sur l’environnement que cette année », estime dans un communiqué Jeremy Mathis, le directeur du programme de la recherche arctique de la NOAA.

Cette région se réchauffe ainsi deux fois plus vite que le reste de la planète qui devrait enregistrer en 2016 son année la plus chaude des temps modernes, et pour une troisième année de suite.

L’étendue de la banquise arctique de la mi-octobre à la fin novembre 2016 a été la plus faible depuis le début des observations par satellites en 1979 et 28 % inférieure à la moyenne de 1981 à 2010, précise la NOAA, dont le rapport a fait l’objet d’une présentation à la conférence annuelle de l’American Geophysical Union, qui se tient cette semaine à San Francisco.

RCI avec l’Agence France-Presse

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Stéphane Parent, Radio Canada International

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