Donald Trump entend retirer les États-Unis de l’Accord de Paris

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Le président américain Donald Trump. (Reuters/Jim Lo Scalzo)
Après avoir été pressé sur le sujet lors du G7, Donald Trump aurait pris la décision de retirer les États-Unis de l’Accord de Paris sur le climat, selon plusieurs médias américains.

En campagne électorale, le président américain avait promis « d’annuler » l’entente. Ses tergiversations sur le sujet ont été au cœur de son dernier séjour en Europe, où plusieurs dirigeants, de même que le pape François, l’ont pressé de s’engager à respecter l’accord.

Fidèle à lui-même, c’est par un tweet que Donald Trump a confirmé qu’une annonce était à venir, sans toutefois en préciser les détails.

Je vais annoncer ma décision sur l’Accord de Paris dans les prochains jours. Rendons l’Amérique géniale à nouveau!

Donald Trump

La stratégie à adopter pour procéder au retrait de l’accord serait actuellement étudiée par une équipe dont fait partie l’administrateur de l’Agence américaine de protection de l’environnement, Scott Pruitt, selon le site Axios.

Le site rapporte que deux options s’offrent à l’administration Trump pour se soustraire à l’Accord de Paris. La première consiste en un retrait officiel complet, ce qui, en conformité avec les termes de l’accord, pourrait prendre jusqu’à trois ans. La deuxième option serait plutôt de se retirer de la Convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques, laquelle a donné naissance à l’Accord de Paris.

Un employé de la Maison-Blanche aurait toutefois indiqué sous le couvert de l’anonymat que Trump userait de « nuances dans le langage » lors de son annonce officielle, ce qui laisse planer la possibilité que la décision ne soit pas finale.

Si cette décision risque de nuire aux relations diplomatiques des États-Unis, elle représente toutefois une victoire pour la droite nationaliste américaine.

Le conseiller de la Maison-Blanche Steve Bannon avait notamment exprimé son mécontentement face au texte de l’accord, jugeant qu’il nuirait à l’économie américaine ainsi qu’au programme énergétique des États-Unis.

« Pas une administration ne peut arrêter ça » – Catherine McKenna
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La ministre de l’Environnement et du Changement climatique, Catherine McKenna. (Radio-Canada)

La nouvelle fait déjà beaucoup réagir dans les cercles politiques.

Sans interpeller directement le président américain, la ministre canadienne de l’Environnement et du Changement climatique, Catherine McKenna, s’est prononcée mercredi sur l’Accord de Paris. Selon elle, l’entente est une « marche vers l’avant » et « il n’y a pas une administration qui peut arrêter ça ».

J’espère que les États-Unis vont rester dans l’Accord de Paris, mais c’est à eux de décider, mais nous, nous voulons être à la table. Il y a encore 80 % des détails de l’Accord de Paris qui doivent être négociés. C’est une opportunité de démontrer le leadership du Canada.

Catherine McKenna, ministre de l’Environnement et du Changement climatique

Du côté de l’Europe, un responsable de l’Union européenne a indiqué de façon anonyme que l’Union européenne et la Chine comptaient réaffirmer leur engagement envers l’Accord de Paris, peu importe la direction que prendront les États-Unis.

Sur les réseaux sociaux, le compte Twitter des Nations unies a rapidement publié, en anglais : « Le changement climatique est indéniable. L’action climatique est imparable. Les solutions climatiques offrent des opportunités incomparables. », puis sur son compte francophone : « Agir pour le climat crée des emplois, améliore la santé, permet des économies. » suivi du mot clé #AccordDeParis.

Un accord historique

L’Accord de Paris avait été conclu en décembre 2015 au Bourget. Lors de son entrée en vigueur le 4 novembre 2016, il a été qualifié d’« historique » dans la mesure où il est le premier texte portant sur les enjeux climatiques mondiaux à être adopté par autant de pays, soit 195.

L’accord vise à contenir « bien en dessous » de 2 degrés Celsius la hausse des températures moyennes mondiales par rapport à la moyenne de l’ère préindustrielle. Les États ont également convenu de « poursuivre les efforts » pour contenir la hausse à 1,5 degré.

Si les États-Unis se retirent effectivement de l’accord, ce sera la deuxième fois en 20 ans que le pays se retire d’une entente internationale sur le climat, après l’avoir négocié et ratifié. La première fois avait eu lieu en 1997, lorsque George W. Bush avait annoncé le retrait des États-Unis de l’Accord de Kyoto, signé sous l’administration de Bill Clinton.

Radio-Canada

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