Des pétrolières auraient peaufiné le langage du plan sur le climat de la Colombie-Britannique

The Castle Creek glacier in British Columbia. Warming temperatures have caused this and most other glaciers to melt rapidly. A new US report suggests melting glaciers in BC and Alaska will have serious repercussions for the US. (Courtesy University of Northern British Columbia)
Le glacier Castle Creek, en Colombie-Britannique, est l’un des glaciers qui subit les effets du réchauffement climatique. (Courtoisie de University of Northern British Columbia)
Des documents obtenus par le Centre canadien des politiques alternatives suggèrent que le gouvernement de Christy Clark a offert à des entreprises pétrolières et gazières de « peaufiner » les recommandations d’un panel d’experts, avant que son gouvernement libéral ne termine son Plan d’action sur le climat.

L’organisme à tendance progressiste a obtenu des documents grâce à la Loi sur l’accès à l’information. Ces documents précisent que le ministère du Gaz naturel de la province a demandé à l’industrie de revoir les recommandations sur les émissions de méthane, d’électrification ainsi que sur la taxe carbone.

En 2015, l’équipe de leadership sur le climat nommé par les libéraux a publié une liste de recommandations qui voulait notamment augmenter la taxe sur le carbone et accélérer la diminution des émissions. Le plan final d’action sur le climat dévoilé en août 2016 n’a réalisé aucune de ces recommandations au complet.

Les documents indiquent que des représentants de 16 entreprises pétrolières et gazières, notamment Shell, Suncor et Chevron, ont assisté à des rencontres organisées par le ministère du Gaz naturel. L’Association canadienne des producteurs pétroliers assure que l’industrie n’a eu aucun contrôle sur le plan final.

L’ancien ministre responsable du gaz naturel liquéfié, Rich Coleman, défend la présence de représentants d’entreprises pétrolières et gazières lors de rencontres organisées par le ministère du Gaz naturel de la Colombie-Britannique. (Chad Hipolito/La Presse Canadienne)

L’ancien ministre responsable du gaz naturel liquéfié, Rich Coleman, estime que l’avis des entreprises gazières était nécessaire pour s’assurer que le plan sur le climat n’empêche pas le développement économique de la Colombie-Britannique.

Notre personnel responsable pour l’action sur le climat a consulté avec tout le monde, y compris le secteur pétrolier et forestier et tout le reste.
– Rich Coleman, ancien ministre du Gaz naturel et chef intérimaire du Parti libéral

La directrice de l’organisme Clean Energy Canada, Merran Smith, croit plutôt que les Libéraux ont abandonné leurs responsabilités quant à la création d’un plan d’action pour la province, en permettant à l’industrie de réécrire les recommandations originales.

Le ministre de l’Environnement, George Heyman, dit que le nouveau gouvernement néo-démocrate compte nommer une nouvelle équipe d’experts pour réaliser les recommandations de l’équipe de leadership sur le climat. Selon lui, Victoria va bientôt proposer de nouvelles cibles pour les émissions de 2030.

Radio-Canada

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