Le silence et la lourde administration encore une fois soulevés aux auditions de l’ENFFADA dans l’Arctique canadien

Les parents d’Émilia Angalik, qui a été assassiné par son copain en 2014, semblent vouloir plus d’interventionnisme de la part de la GRC, tout en dénonçant discrètement la culture du silence à l’oeuvre dans les petites communautés arctiques. (CPAC)
La bureaucratie et le manque d’écoute du Sud envers le Nord ont teinté le témoignage qui a ouvert cet après-midi d’auditions à Rankin Inlet, dans le Nunavut.

Les parents d’Émilia Angalik, qui a été assassiné par son copain en 2014, semblent vouloir plus d’interventionnisme de la part de la GRC, tout en dénonçant discrètement la culture du silence à l’oeuvre dans les petites communautés arctiques.

« Quand ils étaient intoxiqués, ma fille et son amoureux allaient dans leur chambre. Ma femme appelait la GRC (police fédérale canadienne) quand le ton montait et la violence devenait évidente. Les policiers nous connaissaient et savaient quels étaient nos problèmes. Le problème c’est que ma fille n’osait pas dénoncer la violence qu’elle subissait par peur des représailles pour ses proches et pour elle-même », remarque le père d’Émilia Angalik.

Ce témoignage démontre un d’isolement et un manque évident d’outils pour être aidé. Les recommandations du couple à l’enquête nationale demandent «que nos aînés participent davantage à ces moments d’intervention» afin de calmer les membres de la communauté faisant face à des soucis d’alcoolisme ou de dépendance.

« Ma femme demandait de l’aide, mais il y a trop de bureaucratie, on nous impose les mêmes règles que dans le sud, mais cela ne devrait pas être ainsi», a ajouté le père d’Émilia Angalik.

L’Enquête nationale sur les femmes autochtones disparues et assassinées poursuit ses auditions demain toute la journée à Rankin Inlet.

 

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