Le Nord canadien dit au revoir aux Jeux de l’Arctique

Les Jeux d’hiver de l’Arctique 2018 ont eu lieu du 18 au 24 mars dans les municipalités de Hay River et de Fort Smith dans le sud des Territoires du Nord-Ouest. (Mario De Ciccio/Radio-Canada)
Le calme commence à revenir dans les municipalités de Fort Smith et de Hay River dans le sud des Territoires du Nord-Ouest qui ont accueilli les Jeux d’hiver de l’Arctique. Maintenant que les compétitions sont terminées et que les jeunes athlètes sont repartis vers la Sibérie, la Scandinavie ou vers leurs régions circumpolaires respectives, le comité organisateur, lui, pense déjà à l’avenir de l’événement.

Pour le président du Comité international des Jeux d’hiver de l’Arctique, Jens Brinch, les compétitions qui ont eu lieu dans la région de South Slave auront avant tout été marquées par le sourire et les performances des jeunes athlètes, mais aussi par la distance entre les deux communautés hôtesses.

« Je crois que nous avons appris beaucoup de ces Jeux », explique le président. « La coordination a été assez difficile à cause de la distance de transport entre les deux municipalités. »

Jens Brinch est président du Comité international depuis 2014 mais y travaille depuis 1998. (Mario De Ciccio/Radio-Canada)

S’il dit avoir apprécié la tenue des Jeux dans des petites communautés, « puisque ça fait changement des villes comme Whitehorse et Yellowknife, » il dit aussi se poser des questions sur la distance entre les municipalités.

« Nous devrons peut-être prendre des décisions importantes pour l’avenir des Jeux », laisse-t-il présager. « Mais bien entendu il nous faudra en parler aux gouvernements, parce que c’est eux qui payent pour la majorité des Jeux. »

Limiter la croissance

Malgré une demande croissante de certaines régions pour envoyer plus d’athlètes, le Comité international continue de limiter la participation à 2000 athlètes seulement.

Pour l’instant, les trois territoires canadiens, le nord de l’Alberta, l’Alaska et le Groenland sont les six délégations officielles des Jeux de l’Arctique. Le Yamal en Russie, les Samis de la Laonie dans le nord de la Scandinavie et le Nunavik dans le nord du Québec ne sont que des délégations invitées et doivent donc négocier le nombre d’athlètes qu’elles peuvent envoyer à cette compétition.

Les athlètes rassemblés à Hay River, aux Territoires du Nord-Ouest, pour la cérémonie de clôture. (Mario De Ciccio/Radio-Canada)

Le Yamal et le Nunavik aimeraient devenir des partenaires permanents selon Jens Brinch, mais il n’estime pas que ce soit possible dans un avenir rapproché.

« En ouvrant la porte, nous pourrions doubler la participation, mais un tel événement serait difficile à organiser comme nous le faisons présentement », explique-t-il. « Tout repose sur le travail des bénévoles, donc il y a une limite et il doit y avoir une limite. »

L’équipe de hockey du Nunavik
Seulement les délégations permanentes peuvent envoyer des équipes de hockey aux Jeux d’hiver de l’Arctique. (Radio-Canada)

Depuis quelques années, la délégation du Nunavik demande le droit d’envoyer une équipe de hockey aux Jeux. Une demande qui reste sans réponse selon Jennifer Munick la présidente de l’administration régionale Kativik (l’entité qui gère la région du Nunavik).

« Notre sport principal, c’est le hockey » dit-elle, « Nous avons un programme de hockey dans la région qui continue de croître. »

Jennifer Munick, présidente de l’administration régionale Kativik, aux Jeux de South Slave. (Mario De Ciccio/Radio-Canada)

Elle se désole cependant de voir qu’après quelques rencontres avec des membres du Comité international, elle devra continuer son lobbying.

Le comité international explique qu’une équipe de hockey de plus serait difficile à intégrer dans les horaires chargés des Jeux. Son président ajoute aussi qu’une nouvelle équipe ajouterait beaucoup d’athlètes, ce qui est possible tant que son comité tient à limiter la participation.

« Nous avons des règlements et nous devons les suivre pour traiter tout le monde de façon équitable », répond le président. « J’aimerais que le Nunavik soit là [au hockey], mais nous avons des règlements. »

Mario De Ciccio, Radio-Canada

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