Un premier baccalauréat en gouvernance autochtone dans le territoire nordique du Yukon

Le Collège du Yukon veut s’assurer que les drapeaux de chacun des 14 conseils des Premières Nations du territoire du Yukon, dans le nord-ouest du Canada, flottent devant son campus de Whitehorse. (Claudiane Samson/Radio-Canada)
Le Collège du Yukon, dans le nord-ouest du Canada, a officiellement lancé son premier baccalauréat qui portera sur la gouvernance autochtone. Cette annonce représente un pas vers la création d’une université, mais également vers la réconciliation avec les Autochtones.

Le baccalauréat a été développé pendant quatre ans par le personnel du Collège du Yukon en collaboration avec les 14 conseils des Premières Nations du territoire, et a été reconnu par le Campus Alberta Quality Council.

Jusqu’ici, tous les programmes postsecondaires du Collège du Yukon étaient offerts en partenariat avec d’autres établissements universitaires au pays.

Les étudiants pourront y acquérir des compétences en trois ans au moyen de cours dans les domaines de l’administration publique, des finances, du savoir traditionnel, des ententes de revendications territoriales, de l’histoire autochtone, des relations intergouvernementales ou du développement économique.

Tracy-Anne McPhee, ministre de l’Éducation du Yukon. (Claudiane Samson/Radio-Canada)

La ministre de l’Éducation, Tracy-Anne McPhee, a affirmé dans son discours que le programme représentait une étape cruciale pour la transition vers le statut d’université en 2020.

« Nous avons envie d’élargir ce programme portant sur ce qui s’est passé au Yukon et de l’offrir à une plus grande audience, à d’autres Canadiens, à ceux qui réfléchissent à la question de l’autodétermination. Nous pourrons ainsi partager les connaissances qui ont été acquises ici. »

Les partenaires engagées dans la création du premier baccalauréat en gouvernance autochtone créé au Collège du Yukon. (Claudiane Samson/Radio-Canada)
« C’est un grand jour »

L’ancienne grande chef Judy Gingell, engagée dans la négociation des ententes de revendications territoriales depuis longtemps, s’est dite profondément émue par l’annonce.

« Nous savions dès le début des négociations que la question des compétences serait un enjeu. […] Je suis heureuse que notre peuple, pas seulement des Premières Nations, mais tout le monde, puisse tirer profit de ce cours parce que nos ententes reposent sur des partenariats et des relations. »

L’ancienne grande chef Judy Gingell. (Claudiane Samson/Radio-Canada)

pour Tosh Southwick, responsable des initiatives autochtones au Collège du Yukon, affirme que ces programmes sont « non seulement possibles, mais essentiels ». Elle rappelle que ce sont les conseils des Premières Nations qui ont pris contact avec le Collège pour créer un programme, offert au Yukon, qui puisse développer les compétences des membres.

Il a fallu du temps pour en arriver là. Quand on parle de réconciliation, dans le contexte du postsecondaire, c’est de cela qu’on parle, créer des certifications en collaboration avec nos 14 conseils des Premières Nations.

Tosh Southwick, responsable des initiatives autochtones, Collège du Yukon
D’autres programmes à venir
La présidente du Collège du Yukon, Karen Barnes, affirme que le baccalauréat en gouvernance autochtone est un tremplin pour la transition vers le statut d’université. (Claudiane Samson/Radio-Canada)

La présidente du Collège du Yukon, Karen Barnes, soutient que ce programme est novateur à plusieurs égards, notamment parce qu’il est le premier entièrement conçu et offert au territoire.

D’autres programmes sont par ailleurs en cours de création : un baccalauréat en affaires et leadership et un baccalauréat en arts et études nordiques.

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