Un marché prometteur pour les célèbres bombardiers d’eau

Employés sans relâche pour combattre les feux de forêt, les canadairs existants se font vieux, et devront être remplacés. (Jean-Paul Pelissier/Reuters)
La réputation des avions CL415 n’est plus à faire. Les bombardiers d’eau sont particulièrement efficaces pour combattre les feux de forêt, mais avec la multiplication des sinistres un peu partout sur la planète, l’entreprise Viking, de la Colombie-Britannique (ouest du Canada), qui a racheté les certificats de tous les appareils existants à Bombardier, pourrait être poussée à en fabriquer de nouveaux.

De grandes chaleurs accablent tout l’hémisphère nord et un peu partout les forêts s’embrasent. En Grèce, aux limites mêmes d’Athènes, une centaine de personnes sont mortes disparues dans les incendies.

Pour combattre les flammes, le gouvernement dispose d’une dizaine de ces avions-citernes, et l’Italie lui en a prêté d’autres.

Ces avions, très aisément reconnaissables, peuvent siphonner 6000 litres d’eau en rasant la mer ou un lac en seulement 12 secondes. La cargaison liquide est ensuite déversée sur les feux.

Des feux de plus en plus puissants

La Suède brûle, elle aussi, et la France a prêté deux de ses avions à Stockholm. Dans ce pays scandinave, le mois de juillet a été le plus chaud depuis au moins deux siècles et demi.

L’an dernier, c’était la Corse qui était la proie des flammes, avant le Portugal, où, cette année encore, il devrait faire particulièrement chaud.

Et toujours en 2017, le Québec avait envoyé certains de ses avions spécialisés jusqu’en Californie pour y venir en aide aux pompiers y affrontant régulièrement des feux de forêt.

Écoutez le reportage de Jean-Michel Leprince au Téléjournal de Radio-Canada :

Pourtant, malgré leur popularité, on ne compte qu’une centaine de ces bombardiers d’eau, une flotte qui continue de prendre de l’âge, et que les sinistres à répétition, partout dans le monde, poussent à ses limites.

En raison d’une faible demande et de coûts de production élevés, Bombardier avait cessé la fabrication de ces canadairs en 2015. Depuis, l’entreprise Viking estime qu’il existe un marché pour ces appareils.

Une demande croissante

Le malheur des uns faisant le bonheur des autres, la multiplication des feux de forêt assurera la demande pour des canadairs.

Selon Rob Mauracher, vice-président de Viking, « il faut résoudre le problème de la flotte vieillissante, il y a de nouveaux marchés qui s’ouvrent en raison des transformations du climat. Nous voyons un avenir radieux pour cet avion ».

Viking a également mis la main sur 11 avions CL215, plus vieux que les appareils actuels, et les adaptera pour les utiliser dans la lutte contre les incendies. Ce processus s’est traduit par l’embauche de 200 employés.

Enfin, l’entreprise de Sidney, en Colombie-Britannique, prévoit construire de nouveaux appareils, les CL515, qui s’inspireront des plans du canadair. Pour ce faire, l’entreprise a demandé de l’aide au gouvernement fédéral pour mettre en place sa chaîne de montage.

Avec les informations de Jean-Michel Leprince

Radio-Canada

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