La pilule abortive désormais couverte par le gouvernement nordique du Yukon

Le Mifegymiso est une combinaison de deux médicaments. (Charlie Neibergall/Associated Press)
Le Yukon, territoire du nord-ouest du Canada, couvrira désormais les frais liés à l’utilisation de la pilule abortive Mefegymiso de façon à rendre, entre autres, l’avortement plus accessible aux femmes des collectivités rurales.

Certaines provinces offrent déjà la couverture universelle de l’avortement médical, mais le Yukon est le premier territoire à le faire.

La procédure prescrite par un médecin est une solution de rechange à l’opération chirurgicale. Elle permet aux femmes de mettre fin à une grossesse non désirée à la maison plutôt qu’à l’hôpital, à l’aide de médicaments.

Contrairement à la pilule du lendemain, la méthode peut être utilisée jusqu’à neuf semaines de grossesse.

Jocelyne Isabelle, du groupe Les Essentielles, se réjouit de l’annonce qui permettra aux femmes des régions rurales d’éviter de se rendre à leurs frais à Whitehorse, la capitale, pour avoir accès à une intervention chirurgicale.

« Le délai est raccourci. Donc, on peut avoir l’avortement quand ça fait moins longtemps que la grossesse est commencée. Donc, c’est une très bonne nouvelle parce que ça donne plus de choix aux femmes », dit-elle.

Frédérique Chabot, de l’organisme Action Canada pour la santé et les droits sexuels, explique que l’accès à l’avortement médical est une question de droit de la personne à l’échelle internationale, puisque 60 pays en permettent l’utilisation. Santé Canada en a permis l’usage en 2015.

« Pour les personnes qui sont dans les communautés rurales ou éloignées, comme dans les territoires, dont le Yukon, c’est beaucoup plus complexe d’avoir accès à ces services. C’est souvent aux frais des personnes concernées qui doivent ensuite payer pour se rendre jusque dans les centres urbains pour accéder à des soins de santé qui sont couverts par notre régime d’assurance-maladie. »

Frédérique Chabot
Pauline Frost est députée de Vuntut Gwitchin et ministre de l’Environnement, de la Santé et des Affaires sociales et également responsable de la Société d’habitation du Yukon. (Claudiane Samson/Radio-Canada)
Accessible dans quatre collectivités rurales seulement

Dans son discours à l’Assemblée législative, la ministre de la Santé, Pauline Frost, a rappelé que la pilule abortive doit être prescrite par un médecin et qu’un rendez-vous de suivi est nécessaire.

De ce fait, seules les femmes des municipalités de Whitehorse, de Dawson, de Haines Junction et de Watson Lake pourront s’en prévaloir.

« Les habitantes de toutes les collectivités peuvent avoir accès à ce médicament prescrit sans frais par un médecin dans une de ces quatre collectivités. En fournissant la couverture de ce médicament, nous permettons aux Yukonnaises de faire le choix qui leur convient sans égard aux frais. »

Pauline Frost, ministre de la Santé et des Affaires sociales

Radio-Canada

Pour d’autres nouvelles sur le Canada, visitez le site de Radio-Canada.

Vous avez remarqué une erreur ou une faute ? Cliquez ici !

Laisser un commentaire

Note: En nous soumettant vos commentaires, vous reconnaissez que Radio Canada International a le droit de les reproduire et de les diffuser, en tout ou en partie et de quelque manière que ce soit. Veuillez noter que Radio-Canada ne cautionne pas les opinions exprimées. Vos commentaires seront modérés, et publiés s’ils respectent la nétiquette.
Nétiquette »

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *